Le Bénin dispose désormais d’un document de référence en matière de prise en charge psychosociale des personnes victimes de violences basées sur le genre. Intitulé guide d’accompagnement psychosocial des survivant(e)s de violences basées sur le genre, le document a été validé hier, jeudi 23 juillet à Grand-Popo, au terme d’un atelier organisé par Médecins du monde Suisse, une organisation non gouvernementale internationale.
Fruit de la volonté commune de l’Ong Médecins du monde (Mdm-Suisse) et de l’Unicef engagée à travers sa section protection de l’enfance, le guide d’accompagnement psychosocial des survivant(e)s de violences basées sur le genre était, hier, à l’étape de validation. Les travaux se sont déroulés dans la cité balnéaire du Mono, sous la direction du conseiller technique au suivi des projets du ministère des Affaires sociales et de la Microfinance, Noah Agbaffa-Padonou, représentant le ministre. En moins de vingt-quatre heures, le document, qui se veut une référence de bonnes pratiques à observer sur le plan national, a été revisité, au sein des groupes de travail puis en plénière, avant d’être adopté. En somme, il s’agit d’une trentaine de pages regroupées en trois chapitres.
Le premier présente des clarifications conceptuelles et expose les différents visages des violences basées sur le genre. Il aborde également les conséquences desdites violences. L’accueil des victimes, la résolution des urgences puis le référencement et l’enquête sociale font partie des thématiques développées dans le deuxième chapitre intitulé l’accompagnement psychosocial des survivant(e)s de violences basées sur le genre. Le dernier chapitre s’attarde sur le cas des enfants victimes et adolescentes enceintes.
Contribuer à améliorer la prise en charge des victimes et faciliter le renforcement continu de capacités notamment au niveau des assistants sociaux afin qu’ils soient à même d’offrir un accompagnement psychosocial conforme aux standards tel est, entre autres, l’objectif visé à travers la réalisation du guide.
Sur cet objectif, Elena Melanie, coordinatrice générale de Mdm-Suisse au Bénin, souligne, dans son mot de bienvenue, que le rôle des assistants sociaux étant déterminant dans la prise en charge des victimes, il est important que leur service soit de qualité, au risque de provoquer « une seconde victimisation ». L’initiative du guide, appuie-t-elle, vient d’ailleurs en réponse au constat selon lequel dans la quasi-totalité des unités de prise en charge, les assistants sociaux sont les premiers acteurs à accueillir et à orienter les victimes. Ont participé aux travaux de l’atelier ouvert par Noah Agbaffa-Padonou, des cadres des ministères sectoriels, la commissaire adjointe de l’Office central de protection des mineurs, les représentants des Organisations de la Société civile et des assistants sociaux.