Un projet d’aménagement hydro-agricole sera bientôt déployé dans les communes des Aguégués, Adjohoun et Dangbo. Les travaux d’irrigation et de drainage porteront sur 2082 ha de terres réparties sur sept sites et des infrastructures de désenclavement et de stockage.
Plus de 2000 hectares de terres agricoles accueilleront les travaux prévus dans le cadre du Projet d’aménagement hydro-agricole et d’adaptation aux changements climatiques dans la basse et moyenne vallée du fleuve Ouémé initié par le gouvernement. Les interventions porteront sur sept sites dont deux dans la commune des Aguégués pour 749 ha, deux à Adjohoun pour 629 ha et trois à Dangbo pour 704 ha.
Ce projet d’irrigation et de drainage s’inscrit dans le cadre d’un programme d’aménagement hydro-agricole de 12 000 ha de terre dans les vallées du Niger, du Mono et de l’Ouémé pour le développement des filières phares. L’irrigation à travers des nouvelles technologies devrait permettre d’accroître la production de façon durable et d’économiser l’eau dans un régime climatique de plus en plus irrégulier et peu rassurant.
Selon les documents d’Etude d’impact environnemental et social (Eies) rendus publics par la Banque ouest-africaine de développement (Boad), partenaire du projet, outre les aménagements hydro-agricoles, le projet mettra un accent sur le désenclavement des localités. Pour ce faire, seront réalisés des pistes de connexion des deux rives de la vallée, des ouvrages de franchissement et des pistes/digues agricoles. Il est également envisagé le recalibrage des canaux de Dèkin et Dékanmè pour la navigation. En fait, il a été identifié une piste de connexion Adjohoun – Sèdjè Dénou incluant la construction de quatre importants ouvrages de franchissement dont un pont de 120 m sur le fleuve Ouémé au niveau d’Adjohoun.
Systèmes hydrauliques
Le projet permettra de réaliser des pistes/digues de connexion des deux rives de la vallée (axe Dangbo – Afio – Akassato) en dehors des gros ouvrages de franchissement (au total quatre répertoriés dans l’étude du Programme de valorisation de la moyenne et basse Vallée de l’Ouémé).
Tel que conçu, le projet permettra de protéger quelque 300 m de berges du fleuve Ouémé le long de la Bretelle Akpo – Kodé-Agué, d’améliorer les revenus à travers la réalisation de 23 magasins de stockage, de 17 aires de séchage, et l’accès à l’eau potable par la mise en place de 14 Systèmes hydrauliques villageois améliorés. Des canaux seront recalibrés pour l’alimentation en eau des sites d’Agbangniko (canal de Dékanmè), Wéhogbadji (canal de Dèkin) et Akpassa-Klékoussa (prolongement du canal de Dèkin). Un canal d’alimentation sera construit sur le site de Hlankpa-Hounzoumè. Il est prévu une vingtaine de forages à grand diamètre et gros débits supérieur à 50 m3/h en appui à l’irrigation à partir des eaux de surface pendant les périodes d’étiages sévères.
Porté par le ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche (Maep), ce projet fera suite à un autre projet similaire qui prend fin en décembre prochain. Il s’agit du Projet d’appui aux infrastructures agricoles dans la Vallée de l’Ouémé (Paia-Vo) lancé en 2014 pour un coût total de 37,742 milliards de F Cfa, qui visait, entre autres, l’aménagement de 1000 ha de terres agricoles avec maîtrise totale de l’eau et la mise en place d’infrastructures de désenclavement, de stockage et de mise en marché?