Promotion de la paix et prévention de l’extrémisme: Des pare-feu autour de Sègbana et Malanville

Par Maurille GNASSOUNOU A/R Borgou-Alibori,

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Les acteurs de la Société civile à Sègbana et Malanville adhèrent au projet

Le projet de renforcement des capacités des organisations de la Société civile et d’appui aux initiatives de prévention de l’extrémisme violent au Nord du Bénin ReCOPE_Bààni a été lancé, jeudi 9 février dernier à l’hôtel de ville de Sègbana, par le préfet de l’Alibori, Ahmed Bello Ky-Samah. D’un coût global de 305 675 960 F Cfa et d’une durée de 24 mois, il est porté par Educo et son partenaire APIDev Ong et traduit leur engagement pour la cohésion sociale, la paix et la prévention de l’extrémisme violent à Sègbana et Malanville.

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Le préfet de l’Alibori, Ahmed Bello Ky-Samah, a procédé, jeudi 9 février dernier à l’hôtel de ville de Sègbana, au lancement du projet de renforcement des capacités des organisations de la Société civile et d’appui aux initiatives de prévention de l’extrémisme violent au Nord du Bénin ReCOPE_Bààni. Près de 332 557 personnes dont 164 319 femmes sont prévues pour être impactées.

Les défis sécuritaires à relever au Bénin, dans le septentrion et surtout l’Alibori, exigent l’implication de tous aux côtés du gouvernement. Pour l’avoir compris, Educo et son partenaire APIDev Ong ont, depuis la cité des Kissama, donné l’exemple à travers la mise en œuvre de ce projet.

Appréciant la portée de leur initiative, le préfet Ahmed Bello Ky-Samah a fait observer sa pertinence. La lutte contre l’insécurité, a-t-il admis, exige également une approche de développement global avec une implication des acteurs de la Société civile.

En effet, de par sa position géographique aujourd’hui, puis les incursions répétées des individus armés non identifiés dans certaines de ses communes frontalières, le Bénin est de plus en plus exposé à des risques qui mettent à mal sa stabilité et son développement. A cela s’ajoutent les tensions et les conflits internes entre les communautés. Cette situation qui compromet de plus en plus la cohésion sociale et le vivre-ensemble, informe la coordonnatrice des programmes à Educo, Carine Agossou Alihonou, a amené l’Union européenne à décider d’accompagner, à travers un appel à projets, les organisations de la Société civile préoccupées par la question. D’où ce projet qui ambitionne, selon elle, de contribuer à la culture de la paix, au renforcement du dialogue et de la cohésion sociale, puis à la prévention de l’extrémisme violent dans les deux communes, lesquelles sont très exposées.

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« En termes de stratégies, nous allons mobiliser et renforcer les capacités des associations locales et communautaires et leurs initiatives visant la promotion d’une culture de dialogue. Mettre en avant les leaders traditionnels et religieux de tous ordres, les jeunes, les femmes qui seront les parties prenantes de ce projet. Le projet va mettre en lumière leurs initiatives en se basant sur les mécanismes communautaires qui existent, les façons de faire que nous avions avant et qui nous permettaient d’avoir la paix», insiste-t-elle. « Nous sommes conscients que la sécurité est un sujet sensible et que l’Etat fait de son mieux. Ce que nous voulons apporter, c’est la contribution de la Société civile à la coproduction de cette sécurité », clarifie-t-elle.

Le maire de Sègbana, Orou Zimé Bio Tian, s’est réjoui du choix porté sur sa commune, aux côtés de celle de Malanville, pour bénéficier de ce projet. Au nom de ses populations, il a exprimé sa gratitude à Educo. Cofinancé à 75 % par l’Union européenne et à 25 % par Educo, le projet vise donc à faire de Ségbana et Malanville, où il sera mis en œuvre, des espaces de développement. Aux populations de ces deux communes de saisir cette opportunité qui se présente à elles afin de jouer à fond leur partition dans l’édification d’un Bénin prospère et pacifique ■