L’Agence nationale de la propriété industrielle (Anapi), dont l’une des missions est d’encourager la créativité et le transfert de technologie par l’utilisation des systèmes de propriété industrielle, a formé, ce vendredi 6 septembre, des inventeurs et innovateurs sur la recherche d’information en matière de brevet dans les bases de données du Centre d’appui à la technologie et à l’innovation (Cati). Ouvert par Mathias Gbênjona Agon, directeur général de l’Anapi, le séminaire de formation s’est déroulé au siège de l’agence à Ganhi à Cotonou.
Former les inventeurs et les innovateurs sur l’exploitation de la base de données du Centre d’appui à la technologie et à l’innovation (Cati) en vue de promouvoir la propriété intellectuelle. Tel est l’objectif visé par l’Agence nationale de la propriété industrielle (Anapi) à travers l’organisation d’un séminaire de formation au profit d’une centaine d’inventeurs et d’innovateurs du Bénin.
Dans son mot d’ouverture de la séance, le directeur général de l’Anapi, Mathias Gbênjona Agon, note que ce séminaire est une activité inscrite au Plan de travail annuel de 2019. Y prennent part, selon lui, des représentants de ministères, des inventeurs et innovateurs, des centres de recherche, des universitaires et la start-up de l’Université d’Abomey-Calavi regroupant des jeunes diplômés.
Le thème de la formation, poursuit-il, s’intitule « Recherche d’information en matière de brevets dans les bases de données du Centre d’appui à la technologie et à l’innovation (Cati) ». Pour permettre aux participants de mieux cerner les notions, cette thématique a été déclinée en des sous-thèmes. Il s’agit de l’importance de l’information en matière de brevet, le financement des résultats de recherche et la nécessité d’accéder aux publications scientifiques. Ces communications à présenter par d’éminents conférenciers seront renforcées par des exercices pratiques, a précisé le directeur général de l’Anapi.
Justifiant la pertinence et l’importance de la formation, Mathias Gbênjona Agon a indiqué que les inventeurs n’ont pas l’information pour accéder au procédé et aux brevets de fabrication des produits inventés par d’autres. Selon lui, un brevet tombe dans le domaine public après 20 ans. Ainsi, le procédé de fabrication d’un produit ou d’un objet se rend disponible à l’humanité. « On ne va plus inventer aujourd’hui la roue. Elle est déjà inventée », a-t-il souligné. Il appartient désormais aux inventeurs, aux chercheurs et aux promoteurs de petites et moyennes entreprises et industries, a-t-il laissé entendre, d’accéder aux brevets disponibles dans les bases de données de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (Ompi). « C’est un programme de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (Ompi) qui offre cette possibilité aux Etats membres, aux entrepreneurs pour qu’ils n’aient plus à se tracasser dans l’invention d’un brevet », a-t-il expliqué. A l’en croire, cela constitue une chance pour l’humanité de ne plus répéter les mêmes choses en matière de brevet de fabrication d’un objet. Il a rassuré les participants: « On peut créer des entreprises sur cette base ».
Appréciant la formation, Brigitte Gnimassou, assistante programme chargée des incubés de Uac Start-up de la Valley de la Fondation de l’Université d’Abomey-Calavi, a retenu que le séminaire va apporter beaucoup de choses aux participants. Il permet aux jeunes incubés ayant des idées d’entreprise de prendre connaissance des innovations déjà faites et de valoriser eux-mêmes les leurs.