A l’occasion de la fête du trône 2021, l’ambassade du Maroc et l’association des anciens étudiants et stagiaires béninois du Maroc ont organisé, ce vendredi 23 juillet, à Cotonou, un dîner-débat sur la contribution du royaume chérifien à la formation des étudiants et cadres béninois. Pour ce qui est de la stratégie nationale de promotion de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle, il est à retenir que le Maroc, reconnu pour son expertise en la matière, est un partenaire de taille pour le Bénin.
« L’éducation et la formation au service de l’affermissement des relations politiques, économiques et culturelles entre le Royaume du Maroc et la République du Bénin». C’est autour de ce thème que la représentation diplomatique du Maroc au Bénin, les anciens étudiants et stagiaires béninois du Maroc, et les cadres et autorités béninoises du sous-secteur de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle, des Affaires étrangères et de l’Enseignement supérieur ont eu de riches échanges, vendredi 23 juillet dernier au Golden Tulip de Cotonou.
Après une projection vidéo sur l’historique des relations entre le Maroc et les pays d’Afrique subsaharienne, l’ambassadeur du royaume chérifien au Bénin, Rachid Rguibi, dévoile quelques chiffres montrant la forte contribution de son pays à la formation des étudiants et cadres béninois depuis l’avènement du régime de la Rupture. Il renseigne, en effet, que depuis l’ouverture de l’ambassade du Maroc au Bénin en 2017, le nombre de bourses annuelles accordées aux étudiants béninois a augmenté de 150 %. A ce jour, plus de 700 étudiants béninois sont inscrits dans différents universités et instituts marocains sans compter ceux inscrits à leurs propres frais dans des établissements privés du Maroc, se réjouit-il.
Rachid Rguidi met également un accent sur le programme d’échanges entre les administrations douanières des deux pays et la coopération triangulaire Maroc-Bénin-Japon dans les secteurs de la pêche, du tourisme, de l’eau, de l’électricité et de l’agriculture.
La ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Eléonore Yayi Ladékan, chiffres à l’appui, corrobore les statistiques présentées par Rachid Rguidi. Son bref aperçu sur l’état des relations bénino-marocaines en matière de formation prouve déjà leur excellente qualité.
Toutes choses que confirme le patron de la diplomatie béninoise, Aurélien Agbénonci. Il renouvelle l’engagement du Bénin à poursuivre et à consolider cette coopération pour le bonheur des peuples marocain et béninois.
Un partenaire sûr
A travers des témoignages et contributions, les anciens étudiants et stagiaires béninois du Maroc ont apprécié la qualité de l’Enseignement marocain qui leur permet d’évoluer à l’international et de démontrer tous leurs savoir-faire. S’agissant du Bénin, plusieurs d’entre eux ont déploré la faiblesse du système national d’Enseignement technique et de Formation professionnelle. Ils ont suggéré la mise en place d’un programme de missionnaires marocains pour aider le pays à corriger le tir.
Mais les autorités béninoises se veulent rassurantes. Le Maroc est un partenaire privilégié du Bénin pour la réforme en cours dans le sous-secteur de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle. Déjà, l’on retient des propos de l’ambassadeur que sur plus de 100 bourses offertes depuis 2017, 30 sont destinées à la formation professionnelle. Qui plus est, le Bénin intègre sa coopération avec le Maroc dans sa nouvelle stratégie nationale de promotion de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle qui a démarré, entre autres, par la construction de lycées et écoles techniques et la formation des formateurs. « C’est un pays partenaire que nous avons choisi dans la conception de ces lycées et écoles, dans l’accompagnement pour l’élaboration des curricula, dans l’accompagnement pour le choix des équipements et dans l’accompagnement pour la formation des formateurs », confie Fructueux Aho, directeur général de l’Agence de développement de l’Enseignement technique. Tout en reconnaissant la perti-nence des points soulevés par l’assistance, Eléonore Yayi Ladékan assure que le gouvernement sait désormais là où se trouve la grande préoccupation, car les faiblesses ont eu le temps de se renforcer. « Et lorsque le chef de l’Etat, lui-même, s’invite dans le débat, pour la rigueur que vous lui connaissez, c’est que vous pouvez déjà considérer que ce chantier est déjà gagné parce qu’il mettra tout en œuvre pour que nous ayons de bons résultats à ce niveau… », rassure-t-elle?