Les 26 œuvres culturelles restituées par la France sont officiellement la propriété inaliénable du Bénin. L’acte de transfert de propriété a été signé ce mardi à l’Elysée par le ministre béninois de la Culture, Jean-Michel Abimbola, et son homologue de la France, Roselyne Bachelo. La cérémonie s’est déroulée en présence des présidents de la France et du Bénin, Emmanuel Macron et Patrice Talon.
Dans son allocution, le chef de l’Etat français a affirmé qu’il s’agit d’un moment non seulement symbolique mais aussi émouvant. Un acte historique qui est le fruit d’un long travail, rappelle Emmanuel Macron. Le président français salue également la coopération exemplaire entre son pays et le Bénin. Il fera part de son intention à poursuivre dans cette même dynamique et a, à cet effet, annoncé qu’il a confié à Jean-Luc Martinez, ambassadeur pour la coopération internationale dans le domaine du patrimoine, une réflexion sur les critères de restitution en vue de l’élaboration d’une loi-cadre dans ce sens.
Au nom du peuple béninois, Patrice Talon exprime sa gratitude à Emmanuel Macron, au parlement et au peuple français « pour ce geste combien symbolique et inespéré, avec sa charge d’émotions et de polémiques ». Il fait noter que cet acte n’est qu’une étape dans le processus de restitution, et regrette le fait que ce retour au bercail pourtant appréciable, ne soit pas de portée à donner entièrement satisfaction au Bénin, car il aurait bien souhaité s’envoler à Cotonou avec en plus d’autres trésors royaux tels que le dieu Gou, œuvre emblématique représentant le dieu des métaux et de la forge, la tablette du fâ, œuvre mythique de divination du célèbre devin Guèdègbé. Mais l’espoir est permis surtout avec la loi cadre en perspective, indique le président béninois.
Plus que de simples biens, les œuvres culturelles sont « notre âme », a martelé Patrice Talon comme pour montrer l’importance de ces œuvres pour le peuple béninois.