Le Mono est désormais une destination pour les touristes. Dans cet entretien, Romain Agbadja, directeur exécutif du Groupement intercommunal du Mono expose ce qui est fait et présente l’importance de l’intercommunalité.
La Nation : L’intercommunalité est une disposition prévue par la législation sur la décentralisation. Quels domaines couvre votre structure intercommunale ?
Romain Agbadja : L’inter-communalité est un véritable outil de développement des communes. C’est ce que nous pouvons dire au regard de notre expérience dans le département du Mono. Le Groupement intercommunal du Mono (Gi-Mono), à sa création, avait une compétence générale. C’est ce qu’ont voulu les pères fondateurs. Donc elle pouvait intervenir dans tous les domaines de la vie des communes où elle peut mutualiser les efforts pour pouvoir offrir des services de façon plus efficace et plus efficiente aux populations. Mais l’association s’est spécialisée au fil du temps dans trois domaines, notamment l’assainissement, l’environnement et le développement économique du territoire. Le mode opérationnel le plus utilisé du groupement intercommunal du Mono, c’est les appels à projets. Il répond aux appels à projets et obtient des financements pour mettre en œuvre des besoins exprimés par les populations.
Depuis peu, le Mono fait peau neuve en matière de tourisme. Qu’avez-vous concrètement fait ?
Nous avons plusieurs réalisations dans les trois domaines que nous avons choisis. Pour le cas que vous citez, quatorze sites touristiques ont été réaménagés et leurs voies d’accès reprofilées pour faciliter l’accessibilité. C’est une initiative venue à point nommé parce que quand on parle du département du Mono, il n’était pas trop compté parmi les destinations du Bénin. C’est vrai qu’il y a quelques touristes qui viennent à Grand-Popo et à Possotomè mais il y a d’autres sites touristiques assez intéressants que les gens ne connaissent pas.
Est-ce pour ces sites que vous avez organisé des journées portes ouvertes sur le tourisme dans ce département ?
Exactement. A travers cette activité, nous avons voulu mettre en lumière les attraits de ces sites existant dans le département. Il s’agissait aussi de ne pas seulement rester dans le département mais de faire des ouvertures vers les autres départements limitrophes que constituent l’Atlantique avec Ouidah juste à côté, le Couffo avec le site qui est à Dogbo avec un clin d’œil sur Anèho où il y a assez de vestiges des anciens royaumes et ceux liés à la colonisation. C’est ce travail qui a été abattu et il fallait qu’on montre quelque chose de nouveau, qu’il y a aujourd’hui une destination Mono. C’est donc la raison d’être des journées de tourisme. Il est question de faire en sorte que l’opinion nationale et internationale sache qu’il y a quelque chose qui se fait pour avoir la possibilité de venir dans le Mono et visiter des endroits magnifiques.