Romuald Wadagni au sujet des réformes dans les marchés publics : « La logique que nous défendons, c’est la mise en place d’un dispositif transparent »

Par Josué F. MEHOUENOU,

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Le ministère de l’Economie et des Finances poursuit sa série de séances explicatives à l’endroit du secteur privé sur les mesures et facilités à son profit. Ce jeudi 27 février, la deuxième rencontre initiée dans ce cadre a porté sur le thème « Comprendre et accéder aux marchés publics ».

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Au jour 2 de la série de rencontres explicatives initiées par le ministère de l’Economie et des Finances, Aminou Maman, directeur national du Contrôle des marchés publics, investi pour le premier entretien avec le secteur privé s’est donné à un exercice fort bien apprécié par l’assistance. Il était question pour lui de présenter les principaux éléments du nouveau cadre juridique et institutionnel des marchés publics au Bénin, d’informer les opérateurs économiques sur les atouts de la réglementation nationale au profit du secteur privé, de mettre à la disposition des opérateurs économiques des techniques leur permettant d’identifier les marchés dans la perspective de répondre vite et bien aux appels d’offres. Son exposé a, pour l’essentiel, pris en compte un résumé du cadre juridique et institutionnel, les dispositions de la réglementation au profit du secteur privé, le processus de passation d’un marché et les responsabilités des entreprises pour répondre aux appels d’offres. « Au regard des nombreux investissements réalisés ou envisagés par le gouvernement, nombre d’entreprises se tournent vers les marchés publics dans l’espoir de décrocher de nouvelles opportunités d’affaires. Souvent ignoré par les entreprises en raison de sa complexité, le domaine des marchés publics représente aujourd’hui une bouée de secours», soutient-il.
Le cadre institutionnel tel qu’il est aujourd’hui présente des organes de passation de marchés, des organes de contrôle et enfin l’organe de régulation des marchés publics. L’ensemble de ces structures intervient à divers niveaux des marchés publics pour alléger la tâche aux opérateurs économiques soumissionnaires. Les missions dévolues à chacune de ces structures ont été largement exposées par Aminou Maman, un peu comme pour rassurer les opérateurs économiques et autres acteurs présents à cette séance. Pour ce qui est du mode de passation des marchés publics, il a soutenu que le mode par excellence est bien celui des appels d’offres ouverts. L’ambition à ce niveau, c’est de permettre aux acteurs de participer en toute équité, en toute transparence, en toute liberté et en toute égalité de traitement aux procédures de passation des marchés publics sans restriction. Le gouvernement a également, toujours en ce qui concerne les réformes envisagées, décidé d’alléger les procédures aux Petites et moyennes entreprises (Pme). Mais, nuance-t-il, ce n’est pas une porte ouverte à la fraude car il existe bel et bien le contrôle à postériori. Bien d’autres dispositions ont été également mises en exergue par le communicateur qui sera renforcé dans ses explications par Ludovic Guédjé, représentant l’Autorité de régulation des marchés publics.

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Transparence assurée

La conclusion des deux communicateurs, c’est qu’il y a désormais un renforcement de la transparence et de la concurrence, l’allègement des procédures et formalités, le renforcement des moyens et voies de recours et une procédure accélérée pour les marchés de travaux de route inférieurs à cinq milliards de francs Cfa. Pour renforcer davantage cette transparence, le portail des marchés publics vient en appui, telle une mine d’informations claires à la disposition des opérateurs économiques. Les défis pour le système, martèlera par ailleurs le directeur national du Contrôle des marchés publics, c’est la dématérialisation de la gestion du système national des marchés publics, le renforcement continue de la lutte contre la corruption et l’impunité. Pour les entreprises, les défis se résument pour l’essentiel à la professionnalisation du service de gestion des marchés publics, l’appropriation de la réglementation et les outils de gestion des marchés publics, le recours à l’assistance technique et juridique, la spécialisation des entreprises pour devenir incontournables dans les secteurs cibles.
Cette deuxième séance a également connu la présence discrète d’une personne ressource de taille, à savoir Romuald
Wadagni, ministre de l’Economie et des Finances. Venu assister la séance comme les autres participants, l’argentier national, qui a été particulièrement séduit par la qualité des présentations, a également apporté de nombreuses précisions et éclaircissements aux inquiétudes, craintes et interrogations des opérateurs économiques. « La logique que nous défendons, c’est la mise en place d’un dispositif transparent où il y a une égalité de chance pour tous les joueurs », a surtout insisté le ministre.