La statue érigée derrière la présidence de la République n’est pas la représentation de la reine Tassi Hangbé, ni d’une quelconque agoodjié. C’est tout simplement un monument en l’honneur des amazones béninoises d’hier et d’aujourd’hui. Suite à la controverse née sur les réseaux sociaux, le ministre de la Culture, Jean Michel Abimbola, a apporté cette clarification, dimanche 22 mai, au détour de sa conférence de presse de clôture de l’exposition »Art du Bénin d’hier et d’aujourd’hui… »
Extrait de la déclaration du ministre :

Jean Michel Abimbola, ministre du Tourisme, des Arts et de la Culture (photo prise, dimanche 22 mai 2022, lors de sa conférence de presse de clôture de l’exposition « Art du Bénin d’hier et d’aujourd’hui… »)
« C’est avec beaucoup de satisfaction que le gouvernement a remarqué l’intérêt des Béninois pour cette statue de l’amazone. Et cela a suscité moult débats ici et là notamment sur les réseaux sociaux. Une fois encore, cela dénote de l’intérêt de notre peuple pour le patrimoine et la culture… Des sachants et des moins sachants ont dit que c’est telle ou telle figure. Alors, je voudrais, ici, dire qu’il ne s’agit pas de Tassi Hangbé. Je voudrais dire clairement qu’il ne s’agit pas d’une quelconque agoodjié (amazone) du royaume de Danxômè. Nous avons là, à travers cette amazone, la figure de l’héroïsme féminin béninois, du courage, de la bravoure, de la splendeur, de la fierté féminine béninoise. Nos mères, nos femmes, nos filles d’hier qui ont su avec courage et bravoure défendre les frontières d’un royaume et qui aujourd’hui continuent de défendre les frontières d’une République, et qui tous les jours à travers le marché, leur engagement citoyen, continuent de nous montrer cette figure moderne, cette figure de courage. Donc, cette esplanade, oui c’est une ode à la femme béninoise… C’est une figure qui valorise notre pays. C’est un encouragement à nos femmes à continuer cet engagement, ce combat de tous les jours. Donc, je voudrais dire que chacun de nous, du Nord, du Sud, de l’Est et de l’Ouest, du Centre, quelles que soient nos barrières religieuses, les frontières culturelles, nos sensibilités politiques, chacun de nous peut se retrouver à travers cette figure de l’amazone béninoise… »