Violences basées sur le genre en milieu universitaire: Enseignants et étudiants de l’Ens de Porto-Novo sensibilisés

Par Thibaud C. NAGNONHOU, A/R Ouémé-Plateau,

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Les enseignants, le personnel administratif et les apprenants de l’Ecole normale supérieure (Ens) de Porto-Novo ont été sensibilisés aux Violences basées sur le genre en milieu universitaire. C’est à la faveur d’un atelier de sensibilisation organisé, vendredi 6 décembre dernier, par la Cellule Genre de l’Ens.

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La Cellule Genre de l’Ecole normale supérieure de Porto-Novo œuvre pour des administrations publiques et surtout un monde universitaire sans Violences basées sur le Genre, discrimination et où sont promues l’égalité et l’équité. Elle a organisé, vendredi 6 décembre dernier, à cet effet un atelier de sensibilisation au phénomène avec l’appui technique et financier du projet néerlandais Niche/Ben/239. L’atelier a réuni toute la communauté normalienne notamment les enseignants, le personnel administratif et les étudiants. Ils ont amplement débattu de la question selon une approche pédagogique. Les enseignants et le personnel administratif ont été sensibilisés dans la matinée et les étudiants, la cible principale, dans l’après-midi.
Selon le Point focal genre de l’Ens, Jessika Koudogbo Sènou, cette sensibilisation revêt une importance capitale au regard des conséquences qu’engendrent les Violences basées sur le genre. Elle dit en vouloir pour preuve les statistiques sur le phénomène au Bénin, selon une étude récente. Chaque année, à l’en croire, près de 70 % de femmes sont victimes de Violences basées sur le Genre au Bénin. Mieux, 1,360 million de femmes et filles sont victimes d’exploitation sexuelle. De même, poursuit-elle, toutes les 72 heures, une femme meurt sous les coups de son compagnon. Tous les jours, plus de 50 % de femmes sont victimes de violences physique, morale, sexuelle ou psychologique. « La situation est alarmante et nous interpelle tous à divers niveaux », insiste Jessika Koudogbo Sènou. La Cellule genre de l’Ens a voulu donc agir à travers cette sensibilisation avec le soutien des partenaires comme l’Université d’Abomey-Calavi, Ep Nuffic, Cnop et Abms. Les participants ont été outillés par des experts genre notamment des médecins sur les différents aspects du phénomène dont le harcèlement sexuel ; les différentes formes de Violences basées sur le genre à savoir les violences physique, morale, sexuelle et psychologique ; l’éducation complète à la sexualité sans oublier les moyens de lutte. Chaque participant a reçu à l’issue de la sensibilisation des textes de lois et plaquettes y liées en vue d’une meilleure appropriation du phénomène pour un monde universitaire meilleur où règnent la paix et l’entente. Cette sensibilisation s’insère dans le cadre des activités inscrites au plan d’actions de la Cellule genre de l’Ens pour le compte de l’année académique 2018-2019, précise Jessika Koudogbo Sènou.
Le directeur de l’Ens, le professeur Germain Gonsallo, ouvrant la séance, salue aussi la pertinence de cette sensibilisation. Il rappelle que le combat contre les Violences basées sur le Genre a démarré depuis 30 ans au Bénin où les voix surtout celles des femmes ont commencé par s’élever pour dire « Non » à ce phénomène.

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