La Nation Bénin...
La huitième mandature de la Haute cour de Justice vient de passer ses cent premiers jours. L’occasion a été saisie pour passer au peigne fin, les grandes réalisations sous la présidente Dandi Gnamou déterminée à surtout faire face au défi de l'opérationnalisation juridictionnelle de la haute juridiction.
«
Une cour n’existe que parce qu’elle rend des décisions. Jusqu’à ce moment, la
Haute cour de Justice n’existe pas vraiment parce qu’une cour a une seule
vocation : celle de rendre des décisions». Ces propos de la présidente de la
Haute cour de Justice, Dandi Gnamou, vendredi 26 juillet dernier, à l’occasion
de la cérémonie d’ouverture de la causerie-débat qu’elle a initiée avec le
personnel de son institution pour marquer symboliquement les 100 jours de sa
mandature, témoignent de sa détermination à œuvrer pour sortir la haute
juridiction de sa situation actuelle de non fonctionnement sur le plan
juridictionnel depuis la première mandature en 2001.
Face
à son personnel et sans langue de bois, la professeure titulaire de droit
public a laissé entendre que si pendant longtemps la haute juridiction, créée
pour juger les gouvernants au plus haut sommet de l’Etat, n’a rendu aucune
décision malgré les divers scandales connus au Bénin, la responsabilité est
imputable consciemment ou inconsciemment à tout le monde. « Quoi qu’il en soit,
il est temps de faire autrement. C’est pourquoi, nous devrions en toute
intelligence travailler à la refondation de la Hcj au risque de notre propre
dispersion, voire notre propre disparition », a insisté Dandi Gnamou. Ainsi, la
8e mandature de la Hcj s’attelle depuis son installation à multiplier les
actions dans le sens de relever le défi de l’opérationnalisation
juridictionnelle de l’institution. La professeure titulaire de droit public en
veut pour preuve les différentes décisions prises en si peu de temps dans
l’intérêt de l’institution et de la redevabilité démocratique. Pour cela, nul
ne sera de trop pour autant qu’il veut contribuer à la réalisation des
ambitions républicaines, a indiqué Dandi Gnamou. « Si au cours de mon mandat,
la Hcj ne joue pas sa partition dans le cadre de la redevabilité des
gouvernants, autant que nous la réformions pour le meilleur de la haute
juridiction », a-elle poursuivi. Les juges ont déjà pris leur part en adoptant
un certain nombre de décisions dans le sens de faire bouger les lignes, a
informé Dandi Gnamou. La présidente de la Hcj invite le personnel de son
institution à jouer sa partition en faisant davantage preuve de conscience
professionnelle. En réalité, à travers les échanges, la présidente de la Haute
cour de justice entend donner un autre sens à la célébration des 100 jours au
niveau de son institution. Il s’agit, selon elle, d’éveiller en chaque agent de
la Hcj la conscience sur la nécessité de bien remplir sa mission.
L’occasion
a ainsi permis aux participants d’apprécier le chemin parcouru en 100 jours
sous la mandature de Dandi Gnamou, de voir comment tracer ensemble les lignes
historiques de ce qu’est, ce que doit être et ce que sera la Hcj mais aussi de
rappeler ce qu’on attend de quelqu’un qui travaille dans une haute juridiction