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100 jours de la 8e mandature de la Haute cour de Justice: Dandi Gnamou entre détermination et audace

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Dandi Gnamou, présidente de la Haute cour de Justice Dandi Gnamou, présidente de la Haute cour de Justice

La huitième mandature de la Haute cour de Justice vient de passer ses cent premiers jours. L’occasion a été saisie pour passer au peigne fin, les grandes réalisations sous la présidente Dandi Gnamou déterminée à  surtout faire face au défi de l'opérationnalisation juridictionnelle de la haute juridiction.

Par   Thibaud C. NAGNONHOU, A/R Ouémé-Plateau, le 30 juil. 2024 à 04h14 Durée 3 min.
#Haute cour de justice

« Une cour n’existe que parce qu’elle rend des décisions. Jusqu’à ce moment, la Haute cour de Justice n’existe pas vraiment parce qu’une cour a une seule vocation : celle de rendre des décisions». Ces propos de la présidente de la Haute cour de Justice, Dandi Gnamou, vendredi 26 juillet dernier, à l’occasion de la cérémonie d’ouverture de la causerie-débat qu’elle a initiée avec le personnel de son institution pour marquer symboliquement les 100 jours de sa mandature, témoignent de sa détermination à œuvrer pour sortir la haute juridiction de sa situation actuelle de non fonctionnement sur le plan juridictionnel depuis la première mandature en 2001.

Face à son personnel et sans langue de bois, la professeure titulaire de droit public a laissé entendre que si pendant longtemps la haute juridiction, créée pour juger les gouvernants au plus haut sommet de l’Etat, n’a rendu aucune décision malgré les divers scandales connus au Bénin, la responsabilité est imputable consciemment ou inconsciemment à tout le monde. « Quoi qu’il en soit, il est temps de faire autrement. C’est pourquoi, nous devrions en toute intelligence travailler à la refondation de la Hcj au risque de notre propre dispersion, voire notre propre disparition », a insisté Dandi Gnamou. Ainsi, la 8e mandature de la Hcj s’attelle depuis son installation à multiplier les actions dans le sens de relever le défi de l’opérationnalisation juridictionnelle de l’institution. La professeure titulaire de droit public en veut pour preuve les différentes décisions prises en si peu de temps dans l’intérêt de l’institution et de la redevabilité démocratique. Pour cela, nul ne sera de trop pour autant qu’il veut contribuer à la réalisation des ambitions républicaines, a indiqué Dandi Gnamou. « Si au cours de mon mandat, la Hcj ne joue pas sa partition dans le cadre de la redevabilité des gouvernants, autant que nous la réformions pour le meilleur de la haute juridiction », a-elle poursuivi. Les juges ont déjà pris leur part en adoptant un certain nombre de décisions dans le sens de faire bouger les lignes, a informé Dandi Gnamou. La présidente de la Hcj invite le personnel de son institution à jouer sa partition en faisant davantage preuve de conscience professionnelle. En réalité, à travers les échanges, la présidente de la Haute cour de justice entend donner un autre sens à la célébration des 100 jours au niveau de son institution. Il s’agit, selon elle, d’éveiller en chaque agent de la Hcj la conscience sur la nécessité de bien remplir sa mission.

L’occasion a ainsi permis aux participants d’apprécier le chemin parcouru en 100 jours sous la mandature de Dandi Gnamou, de voir comment tracer ensemble les lignes historiques de ce qu’est, ce que doit être et ce que sera la Hcj mais aussi de rappeler ce qu’on attend de quelqu’un qui travaille dans une haute juridiction