La Nation Bénin...
Le
Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement
agricoles (Coraf) tient, du 15 au 17 avril prochain à Cotonou, la quatorzième
session ordinaire de son assemblée générale. Dr Adolphe Adjanohoun, directeur
général de l’Institut national des recherches agricoles du Bénin (Inrab), et
ses pairs membres du comité d’organisation ont dévoilé ce jeudi 11 avril, les
tenants et les aboutissants de la rencontre.
«
Accroître la collaboration avec le secteur privé en Afrique de l’ouest et du
centre afin d’atténuer l’impact des crises climatique, sanitaire et sécuritaire
sur l’agriculture». C’est autour de ce thème que les chercheurs-agronomes et
autres acteurs du secteur agricole membres ou invités du Conseil ouest et
centre africain pour la recherche et le développement agricoles (Coraf)
tiendront, lundi prochain, la quatorzième session ordinaire de l’assemblée
générale de l’organisation. Une rencontre qui revient au Bénin 14 ans après
celle de 2010.
Ces
assises de Cotonou regroupent les directeurs des Instituts nationaux de
recherche agronomique, des Systèmes nationaux de recherche agricole (Snra)
membres ; les représentants des organisations régionales de producteurs, les
représentants des universités; le secteur privé et des partenaires au
développement ainsi que les représentants des organisations sous-régionales
telles que la Cedeao, la Cemac, l’Uemoa, la Ceeac.
Le
thème de la session est évocateur, car il suscite le débat lié à la faible
implication du secteur privé dans la recherche agricole et la valorisation des
résultats de ces recherches. «Le secteur privé est l’utilisateur premier des
résultats de recherches. Il s’en saisit pour accroître sa productivité… Donc,
ce n’est que justice si l’on veut que le secteur privé investisse et
s’investisse dans la recherche agricole parce que les innovations doivent
répondre à ses besoins », explique Dr Adolphe Adjanohoun, directeur général de
l’Institut national des recherches agricoles du Bénin (Inrab). Le thème aborde
ainsi la question du financement de la recherche agricole par le secteur privé
et l’implication de ce dernier pour que les innovations développées répondent à
ses besoins.
Profondes
réflexions en perspective
Pour
mieux décortiquer ce thème central, les organisateurs l’ont scindé en deux
sous-thèmes. L’un évoque l’implication du secteur privé. La question liée à la
propriété intellectuelle quand c’est le secteur privé qui investit dans une
recherche agricole pour l’obtention d’une innovation sera aussi débattue et
peut-être tranchée au cours de la rencontre. « Quand c’est l’Etat qui met les
ressources, alors n’importe qui peut utiliser la technologie agricole mise au
point pour générer de la valeur ajoutée pour que le secteur agricole et le pays
se développent. Mais lorsque le secteur privé met son argent dans la recherche,
alors ce n’est plus le même langage. Comment trouver le juste milieu pour
rassurer le secteur privé?... », se demande le directeur général de l’Inrab,
avant d’ajouter que la rencontre de Cotonou permettra d'y trouver une solution.
L’autre
sous-thème qui sera abordé au cours des travaux de la 14e session ordinaire est
lié aux « actions menées par les acteurs à divers niveaux pour atténuer
l’impact des crises sur le secteur agricole ». Cette séquence sera un moment
d’échanges et de partage d’expériences entre les acteurs des pays participants.
Ces assises du Coraf seront aussi l’occasion pour ses membres d’examiner les
progrès réalisés dans l’exécution du plan opérationnel de l’organisation et de
définir les nouvelles orientations pour l’élaboration du prochain plan.
Plusieurs
autres activités sont également au programme des trois jours de session
notamment le panel des ministres en charge de l’Agriculture et de la Recherche;
des conférences plénières ; la journée du Bénin sous forme de foire aux
innovations et technologies agricoles qui démarre demain samedi ; des visites
de terrain; la session dédiée aux questions de gouvernance du Coraf au cours de
laquelle les bilans de gouvernance du secrétariat exécutif et du conseil
d’administration seront examinés par l’assemblée générale. Les nouveaux membres
et président du conseil d’administration seront aussi désignés en remplacement
des administrateurs actuels dont le mandat arrive à terme, a annoncé Dr Adolphe
Adjanohoun.
«
Nous espérons qu’à l’issue de cette 14e assemblée générale que nous fassions le
point de la gouvernance de notre association commune ; que le thème central qui
a été décliné en deux sous-thèmes soit débattu; que des leçons soient tirées,
des orientations soient données et enfin, que les participants apprécient les
avancées du Bénin en termes de technologie agricole et valorisation des
résultats de recherches agricoles», a conclu le conférencier et premier
responsable de l’Inrab.