La Nation Bénin...
Mercredi 1er juillet prochain, démarre la première session ordinaire de l’année 2015 de la Cour d’assises de la Cour d’appel de Parakou. Quinze dossiers dont l’affaire Coovi sont inscrits au rôle pour les audiences prévues pour durer théoriquement 25 jours.
Du 1er au 25 juillet prochain, se tient la première session ordinaire de la Cour d’assises de la Cour d’appel de Parakou au titre de l’année 2015, conformément à l’ordonnance n°018 du 9 juin 2015 du président de ladite juridiction. Au total, 15 dossiers mettant en cause 21 accusés sont inscrits pour être examinés par les magistrats de la Cour d’appel et des juridictions de son ressort, en l’occurrence les tribunaux de Parakou, Natitingou, Djougou et Kandi.
Selon Delphin Chibozo, substitut général près la Cour d’appel de Parakou, il s’agit de trois dossiers relatifs à des accusations d’assassinat, trois de meurtre, quatre de coups mortels, quatre de vol à main armée et un cas de viol sur mineure de moins de 13 ans. Il n’y a pas d’affaire de crime économique pour ce rôle-ci, a-t-il précisé au cours du point de presse animé jeudi dernier à Parakou.
Si leur culpabilité est établie, ces personnes accusées de crimes, tentatives ou complicité de crimes diverses de droit commun, encourent selon l’infraction et le degré d’implication, des peines de réclusion criminelle à temps ou à perpétuité, d’emprisonnement ferme ou avec sursis, des peines d’amendes, etc. Parmi les accusés, figurent ceux présumés auteurs ou complices de l’assassinat en 2005 du juge Sévérin Coovi, ex-premier président de la Cour d’appel de Parakou.
Le substitut général près la Cour d’appel de Parakou rassure que toutes les dispositions sont prises pour un bon déroulement des audiences. Delphin Chibozo invite tous les acteurs impliqués dans l’organisation et la tenue des travaux à observer une grande discipline et à jouer effectivement leur partition tout au long des assises. Il a exprimé sa gratitude aux acteurs des médias qui accompagnent le processus et participent ainsi à l’éveil et à la conscientisation des populations.
Il faut noter que cette session de la Cour d’assises qui devrait se tenir au mois d’avril dernier, a été reportée du fait de certains événements qui ont entravé sa tenue à bonne date. Il s’agit du cinquantenaire de l’Ordre des avocats du Bénin, la tenue des dernières élections législatives et les affectations intervenues dans le rang des magistrats de la Cour d’appel de Parakou et des juridictions de son ressort, explique le substitut général près la Cour d’appel de Parakou.
Si cette session ne contribue pas à diminuer de façon substantielle la surpopulation carcérale, elle influencera certainement tout au moins le ratio de prisonniers.