Patrice Talon du Bénin et Bola Ahmed Tinubu du Nigéria sont les deux présidents appelés à soutenir les membres désignés par la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Cedeao pour siéger au sein du comité de médiation pour un règlement de la crise au Niger. Composé du président Faure Gnassingbé du Togo et du général Maada Bio de la Sierra-Léone, ce comité a pour mission de dialoguer avec la junte et d'autres parties prenantes, en vue de convenir d'une courte feuille de route de transition et créer des organes de transition, de mettre en place des organes de transition, et de faciliter la création d'un mécanisme de suivi et évaluation de la transition, en vue du rétablissement rapide de l'ordre constitutionnel
Au cours des travaux, la conférence a rappelé les décisions qu'elle a prises lors de ses sommets extraordinaires tenus respectivement le 30 juillet et le 10 août 2023, sur la situation politique en République du Niger. Elle salue dans ce cadre les efforts engagés par le président en exercice de la conférence, Bola Ahmed Tinubu, président de la République fédérale du Nigéria, en vue d'assurer un règlement pacifique de la crise politique. La conférence déplore profondément le maintien en détention du président Mohamed Bazoum, de sa famille et de ses collaborateurs par le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (Cnsp) et le manque d'engagement de la part du Cnsp à rétablir l'ordre constitutionnel. En conséquence, la conférence demande au Cnsp de procéder à la libération immédiate et sans condition du président Mohamed Bazoum, des membres de sa famille et de ses collaborateurs. Sur la base des résultats des discussions du comité des chefs d'État avec le Cnsp, la conférence pourra envisager un assouplissement progressif des sanctions imposées au Niger.
La conférence souligne aussi que Si le Cnsp ne se conforme pas aux conclusions des discussions avec le Comité, la Cedeao maintiendra l’ensemble des sanctions, et elle demandera à l'Union africaine et à ses partenaires d'appliquer les sanctions ciblées à l’encontre des membres du Cnsp et de leurs associés