La Nation Bénin...
Le
Bénin soutient le multilatéralisme et œuvre pour cela. L’intervention du patron
de la diplomatie béninoise rappelle cet idéal du gouvernement du président
Patrice Talon. Mais le multilatéralisme doit davantage répondre aux attentes, à
en croire le Bénin.
« Cet
anniversaire, tout en étant un important moment de célébration, doit également
être un moment d'examen et de réévaluation de notre capacité collective à
répondre aux défis contemporains pour bâtir un monde plus juste et plus stable.
Je pense que c'est un moment important au cours duquel nous devons nous poser
des questions essentielles sur ce qu'est le multilatéralisme et aussi répondre
aux questions que se pose notre jeunesse aujourd'hui… », a souligné
Olushegun Adjadi Bakari. Le Bénin est donc pour un multilatéralisme d’actions
et de résultats tangibles.
«
Nous pensons également qu'il est important, en plus du multilatéralisme de
résultats, de travailler sur une paix qui s'ancre dans une diplomatie
préventive, une diplomatie qui permette aussi l'accélération de l'agenda 2030.
Parce que malheureusement, à cinq ans de 2030, et c'est cela notre bilan à
tous, nous devons tous reconnaître que les Objectifs du développement durable
seront difficilement atteignables. C'est un aveu d'échec collectif. Nous ne
devons pas nous arrêter à cet échec, nous devons nous projeter et nous demander
comment nous ferons en sorte que les nouveaux objectifs que nous nous fixons ne
soient pas simplement des slogans », ajoute le ministre.
A
l’en croire, le multilatéralisme est mis à l’épreuve et il est important que
l’Onu se réforme pour répondre aux aspirations des peuples. C’est pourquoi le
Bénin suggère un multilatéralisme équitable, d’équité, pour faire aux défis
mondiaux. Cela passe aussi par la réforme du droit de véto, selon le chef de la
diplomatie béninoise. « Tant que le droit de veto sera en place, même si
l'Afrique a cinq places ou dix places au Conseil de sécurité, ça ne servira à
rien. Aujourd'hui, en cet anniversaire du Système des Nations unies, je me
permets de le dire, de rappeler le fait que pour nous au Bénin, la vraie
réforme est celle qui va jusqu'à la réforme du droit de veto, qui permette de
promouvoir un système multilatéral dans lequel le consensus devient la nouvelle
règle et la nouvelle norme, et que nous ne soyons pas simplement dans un
multilatéralisme où certaines puissances imposent leurs désidératas en
utilisant leur droit de veto », soutient-il.
Pour
le Bénin, cela est donc important si les Etats et l’Onu veulent que le
multilatéralisme soit accepté de tous les peuples au Bénin, en Afrique et
partout ailleurs dans le monde■