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7e mandature de la Haac: Edouard Loko, le pari d’un retour

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Edouard Loko Edouard Loko

Il aura tout connu dans la presse et en sait beaucoup sur les méandres de ce métier pour lequel il a nourri tant de passion. La Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (Haac), longtemps privée d’un professionnel des médias à sa tête, retrouve l’un de ses plus avertis acteurs pour la conduire, pour les cinq prochaines années, en la personne d’Edouard Loko. 

Par   Kokouvi EKLOU, le 04 juil. 2024 à 02h38 Durée 3 min.
#Election Haac 7e mandature

Ce n’est ni un intrus ni un bleu qui prend la tête de l’institution de régulation des médias au Bénin. La nomination d’Edouard Loko, ce mercredi 3 juillet, tranche avec celles de ces 20 dernières années dans la vie de la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (Haac). Longtemps chasse gardée de personnalités étrangères à l’univers des médias, la présidence de l’institution au titre de la 7e mandature  échoit à un professionnel des médias dont le parcours singulier a marqué les esprits. Celui qui s’est toujours défini comme ‘’born before computer (né avant l'ordinateur)’’ aura franchi tous les paliers de la profession. Du journaliste à l’éditorialiste en passant par le patron de presse, son militantisme et ses qualités de président d’associations faîtières (Observatoire de la Déontologie et de l’Éthique dans les Médias puis Conseil national du Patronat de la presse et de l’Audiovisuel), le quinquagénaire s’est distingué comme un acteur averti des médias et c’est sans surprise que ses pairs le propulseront pour la première fois à la Haac en tant que conseiller et vice-président de l’institution de 2009 à 2014. S’il s’entend dire que son obsession a été toujours de rendre à la profession ce qu’elle a su lui donner, Edouard Loko n’a de cesse de se mettre au service des plus jeunes en s’investissant dans leur formation. Son retour dans l’antre de la régulation des médias, dix ans après l’avoir quitté, sonne comme un signe du destin, puisqu’il y a peu, rien ne l’y prédisposait. L’obligation qui était faite aux conseillers de ne siéger qu’une seule fois constituait bien un frein à toute velléité de renouvèlement de leur mandat. 

Sa nomination, faisant suite à la modification de la Constitution du 11 décembre 1990, pour nombre de professionnels, est considérée comme une chance pour la profession de faire sa mue à travers le chantier de sa restructuration enclenchée par la précédente mandature.