La Nation Bénin...
Six ans après leur dernier congrès les leaders et militants des Forces cauris pour un Bénin émergent (FCBE) définissent un nouveau cadre de vie et de fonctionnement pour leur alliance politique. Samedi 14 février dernier, en deux grandes activités à Cotonou, ils ont relancé ce groupe politique en lui prédisant un long avenir politique.
A l’appel du Comité d’organisation et des leaders de leur alliance, les militants des Forces cauris pour un Bénin émergent (FCBE) ont répondu favorablement, par un déplacement massif, à l’occasion du Congrès extraordinaire tenu samedi dernier au palais des Congrès de Cotonou. En réalité, c’est fort des acquis qui sont les leurs, que ceux-ci, eu égard aux élections en vue, ont pris la résolution de resserrer leurs rangs. Parlant des acquis, le président du Comité d’organisation dudit congrès, Komi Koutché, en a cité de nombreux pour illustrer combien les FCBE sont devenues incontournables sur l’échiquier politique national. En six élections successives, l’alliance a cumulé six victoires, et est «la première force politique au Bénin».
Mieux, elle s’est enracinée dans toutes les localités du pays et est devenue si proche et si soucieuse du bien-être des populations, qu’elle ne peut s’offrir le luxe d’abandonner les choses en si bon chemin, pense aussi le président du Comité d’organisation des assises. Face à un tel tableau, le défi «appelle à s’asseoir pour définir un autre idéal, surtout dans la perspective d’une poursuite des réformes en cours», souligne-t-il, projettant l’alliance sur les cent prochaines années, plus pérenne. «Nous ne subiront pas la mort subite que nous prédisent certains», apaise, par ailleurs, le président du Comité d’organisation. A sa suite, le coordonnateur national des FCBE, Eugène Azatassou, promet qu’à la fin du congrès, l’alliance sera un regroupement plus fort et plus organisé. C’est d’ailleurs dans cet esprit que se sont déroulés les travaux dudit congrès organisés autour de trois ateliers. Hier dimanche 15 février, le Comité d'organisation était face aux médias pour apporter plus de précisions sur quelques-unes des décisions prises au cours du congrès.
Objectif «50 députés» !
A la suite des travaux du congrès organisé dans la matinée du samedi 14 février dernier, les FCBE ont tenu un peu plus tard, un géant meeting de restitution au stade de l'Amitié à Kouhounou.
Le congrès des FCBE, selon le coordonateur Eugène Azatassou a, entre autres, adopté un document de déclaration politique à faire signer aux entités politiques encore membres de l’alliance. Un code de bonne conduite ainsi que des directives pour les élections législatives, municipales, communales et locales ont été aussi adoptés. Les congressistes se targuant de l’état des lieux actuel de l’alliance, (60 maires sur les 77, 877 élus communaux sur 1450 et 138 000 élus locaux sur 26 000), se projettent sur le futur «et s’identifient par rapport à l’idéal politique». Pour les législatives à venir, la barre est fixée à 50 députés, a annoncé Komi Koutché.
Dans la logique de la poursuite des réformes actuellement en cours, l’alliance FCBE insiste sur la relecture de la Constitution pour trois raisons essentielles. Il s’agit de la constitutionnalisation de la Commission électorale nationale autonome (CENA) et de la création d'une Cour en lieu et place de la Chambre des comptes, et ensuite de l’imprescribilité des crimes économiques. Une chose est certaine, les FCBE sont dans la logique de «déjouer la probabilité de ceux qui pensent que les FCBE disparaitront après les deux mandats constitutionnels de Boni Yayi», affirme Komi Koutché. Cette assurance à peine voilée a donné un goût de fête aux manifestations qui ont été ponctuées d’une série d’animations culturelles et artistiques.
« FCBE est une grande formation politique », dixit Boni Yayi
Le président Boni Yayi était présent au meeting organisé au stade de l'Amitié par les FCBE. Le leader charismatique de cette alliance, dit avoir répondu à un appel. «Puisque vous êtes la seule formation à m’avoir invité, j’ai tenu à vous honorer tout en étant le président de tous les Béninois», a nuancé le président de la République au sujet de sa présence sur les lieux. Et puisqu’il s’identifie à ce bloc politique, il n’a pas manqué de rappeler lui aussi l’importance des FCBE. «Je vous remercie d’avoir eu cette idée de consolider vos rangs.
La lecture que je fais de votre Congrès extraordinaire est que vous êtes décidés à continuer d’animer avec les autres forces politiques, la vie politique de notre pays», martèle le numéro 1 des cauris. Seulement, cette animation de la vie politique, aussi bien par les siens que par les autres acteurs politiques, exige que tout se passe «dans le respect des règles établies et de la démocratie». Bien qu’étant à la fin de ces deux mandats constitutionnels, le chef de l’Etat croit encore en l’avenir du groupe politique qui l’a porté depuis neuf ans.
«J’ai eu à entendre un certain nombre de fois que l’alliance FCBE est déjà morte. FCBE grandira toujours au même titre que les autres formations politiques. Elle est née pour ne pas mourir», lance-t-il, avant de faire ses exhortations à l’endroit des siens. Lesquelles, se résument en ces termes: «la nation attend beaucoup de vous depuis 2006 et elle attendra toujours de vous».