La Nation Bénin...
En marge de la séance plénière du lundi 30 mai, les députés sont revenus sur le débat relatif à l’arrêté interministériel du ministre chargé de l’Intérieur, Sacca Lafia et de son collègue de la Défense, Candide Azannaï, leur demandant de libérer leurs gardes-du-corps policiers et gendarmes afin qu’ils rejoignent leurs unités respectives.
Ceux-ci doivent être remplacés par des militaires à qui sont dévolus désormais et exclusivement la mission de garde-du-corps. Comme c’est le cas jeudi dernier, les députés ont jugé utile de remettre le dossier sur le tapis avec en toile de fond la correspondance du commandant militaire de l’Assemblée nationale qui leur intime l’ordre de s’exécuter au plus tard ce mardi 31 mai. Ils ont fait le débat pour décider de la conduite à tenir. Les avis sont allés dans tous les sens. Pour certains, l’Assemblée nationale est autonome et n’a aucune injonction à recevoir de qui que ce soit. Très remontés, ils ont suggéré que l’arrêté querellé soit attaqué devant la juridiction compétente. Mais pour d’autres, l’Assemblée nationale devra maintenir les bonnes relations entre les institutions et opter plutôt pour le dialogue. Il a été proposé que le président de l’Assemblée nationale prenne langue avec les ministres Sacca Lafia et Candide Azannaï qui gèrent les policiers et les gendarmes. Le président Adrien Houngbédji a promis de recevoir en audience le ministre chargé de l’Intérieur Sacca Lafia ce mardi 31 mai. Et ceci afin de lui signifier l’indignation de l’Assemblée nationale et lui demander de rapporter l’arrêté querellé. Mais en attendant la rencontre de ce jour, Me Adrien Houngbédji a proposé aux députés concernés de libérer leurs gardes-du-corps en question pour ne pas les opposer à leurs hiérarchies respectives. Ces députés resteront sans garde-du-corps le temps que la situation se normalise.
Th. C. NAGNONHOU, A/R