La Nation Bénin...
Au cours de la conférence qu’il a donnée, lundi 25 avril à Cotonou, Jean-Baptiste Elias a abordé outre les malversations dans l'administration publique, le dossier relatif au Projet pluriannuel d’eau et d’assainissement Ppea II. Le président du Fonac a présenté aux hommes des médias quelques nuances avec la précision de ce qu’il a dénommé volet 2.
L’ancien ministre de l’Energie et de l’Eau, actuellement député à l’Assemblée nationale et les cadres avec qui il a assuré le pilotage du dossier Ppea ont été invités à se mettre à la disposition de la justice de leur pays afin de répondre des faits qui leur sont reprochés. Ils pouraient ainsi laver leur honneur.
A cette occasion, le dossier Ppea a refait surface et le président du Fonac a précisé qu’il faut nuancer. Il a déclaré qu’il y a deux volets à prendre en considération. Le premier porte sur un dossier d’appel d’offres de branchement au profit de la Soneb dont le montant est de 1 444 253 249 Fcfa, montant dont les Pays-Bas avaient promis d’assurer le paiement. Le président du Fonac déclare avoir écrit à l’Autorité de régulation des marchés publics (Armp) sur les malversations et irrégularités relevées au sujet de ce dossier. Pour lui, l’Armp lui avait donné raison à l’époque en indiquant la conduite à tenir bien que la direction de la Soneb ait nié sa responsabilité dans le supposé scandale.
Quant au 2e volet, il a trait à la phase II du Ppea II, a nuancé Jean-Baptiste Elias. Le Bénin a été sommé de rembourser le montant mal géré qui est de 2,6 milliards. « Nous sommes dans un pays où pour faire des programmes de développement durable ou pour créer des emplois au profit des jeunes, nous ne devons plus tolérer des comportements de ce genre», plaide le président du Fonac, invitant humblement le président de la République et ses ministres à ressortir ce dossier afin que la procédure suive son cours.
Le président du Fonac appelle les nouvelles autorités à faire attention parce qu’il y a des personnes compétentes qui ont le droit de se faire valoir. Elles montreraient ainsi que nous ne sommes plus à l’ère de l’impunité. Ce serait également la preuve de ce qu’il y avait eu du faux et beaucoup de largesses dans la gouvernance lors de certains recrutements faits antérieurement.
Pour rappel, le dossier Ppea avait fait couler beaucoup d’encre et de salive, l’année dernière. La procédure engagée à l’époque à l’encontre des mis en cause parmi lesquels l’ancien ministre de l’Eau et certains de ses proches collaborateurs n’avait pas abouti en raison de l’échec de la procédure de levée d’immunité du député Barthélemy Dahoga Kassa et de l’indisponibilité de ses collaborateurs.?