Amélioration de la qualité de l’enseignement: Le collège du Conseil national de l’éducation installé

Il est bon de faciliter l’accès des enfants à l’éducation aussi bien dans les écoles publiques que privées. Il est aussi bon de les y maintenir en rendant opérationnelles les cantines scolaires tout au long de l’année académique. Mais il est davantage important, sinon impérieux, d’offrir aux apprenants un enseignement de qualité, adapté aux réalités, afin que leurs compétences soient en phase avec les besoins réels du marché de l’emploi aussi bien au plan national qu’international. Cette quête, loin d’être un vœu pieux, devrait pouvoir être un résultat dans quelques mois. Le chef de l’Etat y exhorte les membres du collège du Conseil national de l’éducation (Cne) qu’il a installés dans leurs fonctions, ce mardi 13 février au palais de la Marina, pour un mandat de cinq ans. En fait, c’est un Cne rénové aussi bien dans sa structuration que dans son fonctionnement qui se met en place pour relever les défis actuels du système éducatif. L’installation de cette mandature intervient environ quatre ans après la première dont un bref bilan a été fait lors de cette cérémonie d’installation. Il est reconnu, entre autres, que la première mandature présidée par le professeur Noël Gbaguidi, a permis notamment de faire le diagnostic approfondi des maux qui minent l’éducation et de proposer des réformes hardies pour que les résultats attendus soient obtenus dans les plus brefs délais. « Après trois ans de mise en œuvre, le bureau exécutif a relevé des insuffisances… Un comité a procédé à la relecture du décret avec un réaménagement de la structuration… », a rappelé Pascal Irénée Koupaki, ministre d’Etat, secrétaire général de la présidence de la République, relevant que le Cne a désormais plusieurs instances de décision. Il s’agit du collège constitué de 11 membres permanents désignés pour la majorité par appel à candidatures, de deux commissions, du secrétariat exécutif et de l’assemblée consultative. Selon lui, cette nouvelle configuration permettra de répondre aux attentes et exigences afin d’améliorer les performances de l’institution. 

Vision claire

Après les quatre années de mise en œuvre des premières réformes sous l’instigation du Conseil national de l’éducation, les résultats sont encourageants, même si la tâche n’était pas des plus faciles. « Le système éducatif se porte beaucoup mieux que par le passé », a déclaré Patrice Talon qui en profite pour rendre hommage aux acteurs ayant conduit ces réformes. Mais point besoin d’autosatisfaction. D’importants chantiers attendent le collège qui démarre ses activités. «Nous attendons de vous une mise en œuvre diligente des actions prévues au plan stratégique du Cne pour en faire définitivement l’organe par excellence de régulation, d’anticipation, de réflexions prospectives et d’impulsion des transformations qualitatives de notre système éducatif », a poursuivi Patrice Talon, président de la République. Son ferme espoir, c’est que l’institution régulatrice du secteur de l’éducation, passe un nouveau palier en termes de performances. En clair, il s’agit de donner un nouveau contenu à l’enseignement dans les écoles pour garantir l’avenir des générations futures. Dans cette mission, les membres du collège peuvent compter sur la volonté politique. « Je vous parie que vous pouvez compter sur le gouvernement qui ne ménagera aucun effort pour vous accompagner dans cette mission noble, exaltante mais délicate, mission qui consiste in fine à rénover l’école béninoise pour créer les meilleures conditions d’éducation à nos enfants, et ce faisant, leur ouvrir les portes d’un avenir à la hauteur de leurs rêves et de nos attentes », a ajouté le président de la République. 

Réagissant au nom de ses pairs et en réponse au chef de l'Etat, le professeur Noël Gbaguidi, reconduit président du Cne, fait la promesse de ne pas trahir cette confiance. Même s'il reconnaît l'immensité de la tâche qui les attend, il s'engage avec ses collègues à contribuer à la réhabilitation de l'école béninoise. « Nous allons accomplir avec réussite cette mission exaltante, délicate mais aussi noble », a rassuré le président de l’institution. 

Le collège du Conseil national de l’éducation est, selon le décret 2023-411 du 26 juillet 2023 portant attributions, organisation et fonctionnement de l’instance, l’organe délibérant de l’institution. Il exerce les principales fonctions du Cne. En réalité, avec les réformes, cette institution constitue le pilier du secteur de l’éducation nationale. Il est pour le système éducatif un organe d’orientation, de coordination, de suivi et d’évaluation ainsi que de prise de décision. En tant qu’organe d’orientation, le Cne conduit les études et les réflexions prospectives sur le système éducatif. A ce titre, il se prononce sur les projets de politique, de stratégie, de loi, de règlement ou de budget, relatifs au système éducatif national ou les élabore au besoin. Il donne un avis conforme sur les projets de création, d’ouverture, d’extension, de fusion, de scission, d’homologation, d’accréditation, de certification, de gémination et de fermeture des établissements. Il fait de même pour les projets de nominations aux postes de responsabilité et de mutation d’ensemble du personnel, etc. 

En tant qu’organe de coordination, le Cne assure au sein du système éducatif national, la cohérence verticale et horizontale des politiques, stratégies, normes, standards et pratiques. Puis en tant qu’organe de suivi-évaluation, il garantit en permanence la bonne gouvernance du système. Assumant les fonctions de prise de décision, le Cne définit les normes et standards techniques applicables dans le système éducatif.