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An 1 Talon 2/ Enseignements maternel et primaire : une extension de 75 % des cantines scolaires réalisée

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Par   Arnaud DOUMANHOUN, le 07 juin 2022 à 12h06
Accès, équité et rétention. Le Bénin a réalisé des progrès au niveau de chacun de ces trois axes dans le sous-secteur des enseignements maternel et primaire, selon le ministre Salimane Karimou intervenant sur le bilan de l’an 1 Talon 2, ce dimanche 5 juin sur la Télévision nationale.
Le ministre des Enseignements maternel et primaire, Salimane Karimou, s’est prêté à l’exercice de reddition de comptes dans son sous-secteur, un an après le démarrage du second quinquennat de Patrice Talon. Sur l’émission « Le gouvernement en action » sur la Télévision nationale, son intervention a porté sur trois axes à savoir la facilité d’accès au système scolaire, l’équité et la rétention notamment des filles. Il indique que l’amélioration des performances ces dernières années est essentiellement liée aux progrès réalisés à chaque niveau.
En relevant que les résultats scolaires se stabilisent autour de 75 % de taux de réussite, il fait focus sur les cantines scolaires qui ont connu également une extension à hauteur de 75 % du taux de couverture en 2022, soit un élargissement de 25 %, avec une incidence financière passant de 6 milliards à 15 milliards F Cfa. Ainsi, les 1 802 nouvelles écoles sélectionnées, en plus des 3 500 bénéficiaires actuelles, seront fonctionnelles dès la rentrée prochaine.
« Parce que les vivres sont déjà en place dans la plupart de ces écoles. Ça participe de la politique d’accélération de la scolarisation et de la qualité dans les écoles. L’objectif du gouvernement, c’est un taux de couverture de 100 %...», a déclaré le ministre. Il explique que le gouvernement a promis de réduire ou d’annuler totalement le déficit en infrastructures scolaires.
Dans ce cadre, plus de 6 000 salles de classe ont été construites durant le premier quinquennat, grâce à l’Etat qui a joué sa partition, en mettant à la disposition des collectivités territoriales, à travers le Fonds d’appui au développement des communes (Fadec), les ressources nécessaires passées d’environ 3 milliards à 7 milliards F Cfa. « Nous avons prévu la réfection de 15 000 salles de classe. A ce niveau également, c’est totalement réalisé aujourd’hui.

Effecience

En termes d’accès, nous pouvons vous dire que nous avons plus de 3 000 salles de classes inoccupées », souligne Salimane Karimou. Cela est dû au fait que des fusions ont été faites au niveau des complexes scolaires situés généralement au niveau des chefs-lieux d’arrondissement, afin de respecter les normes du ratio 50 apprenants pour un enseignant, et fermer les classes de 10 élèves. Le déficit en enseignants a donc été réduit et de plus de 12 000 en 2017, le pays est passé à 4 000 environ avec le recrutement de 3 601 en 2021. Et le programme des aspirants a permis de combler entièrement le vide.
En termes de qualification, le ministre fait observer que ce sont des professionnels rompus à la tâche qui sont envoyés devant les élèves. Dans les rangs des aspirants, le baccalauréat reste le plus bas niveau pour la sélection en attendant un recrutement formel.  « Nous avons satisfait aux exigences en termes de construction d’infrastructures scolaires, mais cela ne veut pas dire que la totalité est comblée.
Il y a encore des disparités par régions ou par endroits. Par exemple dans certains établissements à Cotonou, vous verrez des salles de classe à effectif normal ou pléthorique et des salles de classe sans grand effectif », a déclaré le ministre avant d’ajouter : « Vous verrez des salles de classe en matériaux précaires. Nous avons essayé de répertorier tout cela. C’est pour cela que le gouvernement a fait l’option de transférer aux collectivités territoriales les ressources pour la réalisation des infrastructures scolaires, parce qu’elles sont censées savoir quels sont les besoins réels ».
A l’en croire, malgré les efforts fournis par le gouvernement en matière de financement de l’éducation à travers les diverses subventions, les cantines scolaires, la distribution des kits scolaires, les effectifs notamment au niveau des filles sont en chute. D’où l’organisation, en mars dernier, d’un forum national sur la scolarisation des filles pour recenser les maux et trouver les solutions qui conviennent.
Pour ce quinquennat donc, le gouvernement maintient le cap en termes de réalisation d’infrastructures, de réfection des salles, de défi de l’éducation des filles, de la scolarisation universelle.