La Nation Bénin...
Un quorum de 84 députés a favorisé, vendredi 31 octobre dernier, l’ouverture des travaux de la seconde session ordinaire de l’année 2025 encore appelée session budgétaire. La cérémonie d’ouverture a été rehaussée par la présence du président de l’Assemblée nationale du Sénégal, Malick Ndiaye, invité d’honneur de son homologue béninois, Louis Vlavonou.
Les députés de la 9e législature effectuent leur rentrée parlementaire à l’Assemblée nationale. Ils renouent, après trois mois de vacances, avec le chemin de l’hémicycle pour le compte de la seconde session ordinaire de l’année 2025 encore dite session budgétaire. Les travaux ont été officiellement ouverts, vendredi 31 octobre dernier, par le président de l’Assemblée nationale, Louis Vlavonou en présence de son homologue sénégalais, Malick Ndiaye, son invité d’honneur. Cette session, la toute dernière de la 9e législature qui s’achève en février 2026, a été ouverte, conformément aux dispositions des articles 85 et 87 de la Constitution. La cérémonie d’ouverture a été favorisée par un quorum de 84 députés, toutes tendances politiques confondues, sur les 109 membres que compte l’Assemblée nationale. Cette session s’ouvre dans un contexte de fébrilité au sein de tous les états-majors des partis politiques activement engagés dans les préparatifs des échéances capitales de l’année électorale 2026, a fait remarquer le président de l’Assemblée nationale dans son discours. C’est pourquoi l’autorité parlementaire a insisté pour qu’ensemble tous les Béninois préservent la paix, garantissent la stabilité des institutions républicaines et fassent en sorte que la confiance du peuple en la démocratie ne soit jamais ébranlée. « Je n’ignore pas les préoccupations suscitées par les récents développements liés à la participation de certaines formations politiques au scrutin présidentiel à venir. Sans juger ni commenter, il nous revient, à nous représentants du peuple, de garder la tête froide, la parole juste et le cœur grandement ouvert. Car la démocratie n’est pas seulement une compétition pour le pouvoir, elle est aussi et surtout un espace de dialogue, de respect mutuel, de tolérance et de foi en la République. Je ne veux ni pleurer sur le lait renversé, ni me réjouir du sort des uns ou des autres. Le contexte exige plutôt de chacun de nous un sursaut de responsabilité et de patriotisme. Nous devons, ensemble, préserver ce bien commun qu’est la paix, garantir la stabilité de nos institutions et faire en sorte que la confiance du peuple en la démocratie béninoise ne soit jamais ébranlée», a déclaré Louis Vlavonou.
Repenser l’intégration africaine
Le président de l’Assemblée nationale a saisi l’occasion de la présence de son homologue sénégalais, pour se prononcer sur les grands enjeux de l'intégration africaine, celle conduite par les dirigeants politiques qu’on appelle « intégration par le haut » et qui consiste à confier les rênes de l’intégration à la classe politique. Dans cette forme d’intégration, à en croire le président de l’Assemblée nationale, les dirigeants politiques et leaders d’opinion sont considérés comme des acteurs privilégiés. Le lieu était propice pour mettre au goût du jour le symbolisme entre l'île de Gorée au Sénégal et la ville de Ouidah qui, à elles deux, incarnent une grande part de l'histoire du peuple noir. S'appuyant sur le travail acharné d'illustres dirigeants africains au lendemain des indépendances, notamment Léopold Sédar Senghor, Kwame Nkrumah, Modibo Keita, avec en filigrane le regroupement à travers la Fédération du Mali (Sénégal; Soudan français, actuel Mali; Haute-Volta, actuel Burkina Faso; Dahomey, (actuel Bénin), l'assistance a été replongée dans les débuts sur le panafricanisme et la construction de l'unité africaine malgré ses vicissitudes. Lesquels débuts n’ont rien à voir avec les discours clivants de quelques activistes actuels, aux antipodes d'une construction harmonieuse de l'Union entre tous les fils du continent autour de projets structurants conformes aux aspirations de tout le continent. Louis Vlavonou a invité à repenser vraiment l’intégration africaine qui peine à prendre réellement.
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