La Nation Bénin...
L’Assurance maladie de l’Assurance pour le renforcement du capital humain (Arch) couvre aujourd’hui environ un million de pauvres extrêmes soit 8 % de la population, pourcentage relativement faible par rapport au périmètre potentiel couvert par la loi qui est de 100 % de la population béninoise.
L’information
émane de la réponse écrite du ministère de l’Economie et des Finances aux
députés lors des travaux sur le Débat d’orientation budgétaire (Dob) relatif au
projet de loi de finances gestion 2025. La faiblesse de ce taux de couverture
trouve des explications évidentes qui résident en grande partie dans la non
généralisation de l’Assurance maladie Arch aux autres catégories socioprofessionnelles
dont notamment les travailleurs du secteur informel (75 % environ de la population), les
fonctionnaires et retraités de l’Etat, des établissements publics et
collectivités territoriales et leurs ayants droit ( 20 % environ de la
population), les travailleurs indépendants, les professions libérales et les
pauvres non extrêmes. Le ministère informe que d’ici la fin de l’année 2024, il
est planifié la généralisation de l’Assurance maladie de l'Arch à toutes ces
catégories socioprofessionnelles du Bénin.
Pour
ce faire, certaines diligences sont en cours de réalisation. Il s’agit de la
définition du panier de soins de base élargi pour être plus attractif que celui
de la phase pilote et celui des fonctionnaires d’Etat et des agents des
collectivités territoriales est défini; la définition et la mise en place des
modalités d’affiliation des catégories socioprofessionnelles; le recrutement du
gestionnaire du volet assurance maladie. A ces initiatives dont certaines sont
déjà presque bouclées, le ministère ajoute l’élaboration et le déploiement d’un
plan de communication adapté à chaque cible ; l’accompagnement des prestataires
de santé dans l’amélioration continue de la qualité des soins (suivi post
formation, tutorat…) sans oublier la définition et la mise en place des
modalités d’achat stratégique des services de santé offerts aux bénéficiaires.
Par Thibaud C. NAGNONHOU, A/R Ouémé-Plateau