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Attaque terroriste au Nord-Bénin: Les actions du gouvernement à l’endroit des familles éplorées

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Un ouf de soulagement pour les parents des militaires défunts Un ouf de soulagement pour les parents des militaires défunts

Les familles des soldats tués lors de la dernière attaque terroriste ont reçu de diverses manières, le soutien du gouvernement. Le porte-parole du gouvernement l’a expliqué lors d’une sortie médiatique, mercredi dernier.

Par   Joël C. TOKPONOU, le 17 janv. 2025 à 04h49 Durée 3 min.
#Lutte contre le terrorisme au Bénin

Important soutien du gouvernement aux familles des éléments des Forces de défense qui ont trouvé la mort lors de l’attaque d’un groupe terroriste, mercredi 8 janvier dernier au Nord du Bénin. Au terme du Conseil des ministres, mercredi 15 janvier, Wilfried Léandre Houngbédji, secrétaire général adjoint et porte-parole du gouvernement, a renouvelé les condoléances officielles aux familles éplorées. Quelques heures plus tôt, un courrier officiel avait été adressé à ces dernières. « Je voudrais réitérer les condoléances du gouvernement à l’endroit des familles éplorées et de la nation tout entière, étant entendu que le ministre délégué chargé de la Défense nationale auprès du président de la République avait déjà formellement saisi chaque famille endeuillée d’un courrier officiel, lui présentant les condoléances du gouvernement et indiquant les mesures d’accompagnement prévues par les textes, loi et décrets, adoptés par l’Assemblée nationale ou le gouvernement lui-même, à l’initiative du chef de l’Etat et de son équipe. Ces mesures seront effectivement mises en œuvre au profit des ayants droit de ces compatriotes tombés en défendant la patrie», a indiqué le porte-parole du gouvernement. Mais ce n’est pas le seul geste en faveur des parents des défunts. Déjà, le jour de l’attaque, le président de la République et ses principaux collaborateurs se sont abstenus de toute activité festive alors que le devoir les obligeait à se rendre aux manifestations des Vodun days. C’était un acte symbolique puisque l’événement culturel ne pouvait être annulé ou reporté. « C’était un choix assumé de tenir ces manifestations parce que nous n’avons pas vocation à céder à la provocation ou à céder aux criminels. Tout le monde a observé qu’au premier jour des manifestations, soit le lendemain des agressions, ni le chef de l’Etat, ni les membres du gouvernement ne s’étaient portés sur les lieux. C’était notre façon d’être en communion avec les familles éplorées et avec la nation dans son ensemble», a fait remarquer Wilfried Léandre Houngbédji avant de faire comprendre qu’en plus, des hommages permanents sont rendus aux soldats, vivants ou défunts.

Selon lui, le meilleur hommage qu’on puisse rendre aux soldats, c’est déjà, pendant qu’ils sont là, leur garantir les meilleures conditions d’exercice de leur mission, c’est-à-dire mettre les moyens à leur disposition.

« Et s’il advenait qu’ils viennent à perdre leur vie en défendant la patrie, le meilleur hommage que nous puissions leur faire encore en gardant le souvenir de leur combat, de leur mémoire au chaud dans nos cœurs, c’est d’accomplir les devoirs que les lois et règlements nous imposent en direction de leurs ayants droit notamment leurs familles, particulièrement leurs enfants », poursuit-il.

En dehors de ces actes qui visent à renforcer le moral des familles éplorées, les dispositions légales en vigueur seront mises en œuvre en leur faveur. 

Ce qui est prévu pour les ayants droit

Le gouvernement a fait évoluer de manière considérable les conditions de travail des Forces armées béninoises, notamment les secours à apporter à ceux d’entre eux qui sont victimes sur le champ de bataille. Dans une logique de conjuguer au passé les modiques aides symboliques aux soldats et autres personnels militaires ayant subi des dommages lors de leurs missions, il a décidé de leur apporter désormais des appuis structurants. La loi portant régime de prise en charge et de protection des personnes victimes en missions commandées a ainsi vu le jour.

Selon les grandes lignes de cette loi, les ayants droit des personnes victimes, qu’elles soient des militaires, policiers républicains ou civils, bénéficieront d’une importante prise en charge de l’Etat. Ce soutien se matérialise par le paiement d’un capital décès aux ayants droit et une prise en charge des orphelins mineurs jusqu’à l’âge de 21 ans. Il s’agira d’un appui matériel, financier et moral de l’Etat sous forme de subventions d’entretien, d’études et une assurance médicale gratuite ou prise en charge par l’Etat.

Les cibles de cette loi, ce sont les personnels civils impliqués dans les missions de sécurisation et de défense de la nation et y ayant perdu la vie, les personnels militaires des Forces armées béninoises blessés, décédés ou portés disparus à l’occasion des opérations visées ou leurs ayants droit, les personnels des Forces de sécurité publique et assimilés blessés, décédés ou portés disparus dans les mêmes types d’opérations ou leurs ayants droit, les civils blessés, décédés ou disparus impliqués ou associés par les Forces armées béninoises auxdites opérations ou leurs ayants droit, les ayants droit des victimes enregistrées au cours des missions extérieures dans le cadre des accords bilatéraux ou multilatéraux lorsque lesdits accords ne prévoient pas une mesure de prise en charge.