La Nation Bénin...
Plusieurs
réformes et politiques ont été initiées par le gouvernement pour promouvoir
l’emploi et favoriser la croissance économique. Les efforts ont été concentrés
sur la diversification de l’économie, la création de nouvelles opportunités de
travail, ainsi que la modernisation des secteurs clés pour attirer les
investissements étrangers.
La
politique gouvernementale a mis un accent particulier sur la création d’emplois
durables pour les jeunes et les femmes qui sont les catégories les plus
vulnérables sur le marché du travail et le renforcement des Petites et moyennes
entreprises. Plusieurs programmes visant à stimuler l’entrepreneuriat,
améliorer les conditions de travail et encourager les investissements locaux et
étrangers ont ainsi été conduits.
Ainsi,
le gouvernement a travaillé, dès 2016, à asseoir un cadre qui facilite
l’insertion des jeunes, diplômés ou non, scolarisés ou non, dans un dispositif
qui permette d’avoir de l’emploi salarié ou d’entreprendre pour se prendre en
charge. Et dans cette perspective, le dispositif Azoli, « le chemin vers
l’emploi », composante 1 du Projet d’inclusion des jeunes (ProDIJ) a été
le catalyseur de beaucoup d’initiatives pour redonner de la dignité aux jeunes.
Conçu pour impacter à terme 25 000 jeunes dans l’emploi salarié, le dispositif
a inséré 10 000 jeunes en stage-apprentissage de trois à six mois dans
plusieurs entreprises sur toute l’étendue du territoire.
Cependant,
dans le groupe cible des jeunes sans emploi ou sous-employés, on remarque qu’il
y en a de milliers qui ont appris un métier et faute de moyens, n’ont pu
s’installer, c’est-à-dire créer leur propre atelier ou lancer une activité
ayant rapport avec leur domaine de qualification. C’est donc une cible
importante à laquelle le dispositif Azoli s’est attaqué pour faciliter la
promotion d’emplois indépendants.
Démarré
en 2021, sur les 25 000 bénéficiaires prévus à terme, le dispositif a déjà
impacté près de 2 000 jeunes dans 47 communes du Bénin. Il s’agit d’une part,
de jeunes artisans tels que des soudeurs, coiffeurs, électriciens, menuisiers,…
et d’autre part de jeunes sans qualification, sans diplôme académique, qui
bénéficient d’un renforcement de capacités sur les compétences
comportementales, les compétences en gestion puis, d’une subvention de 2000 000
F Cfa comme fonds d’installation pour acquérir des outils de travail pour
démarrer ou renforcer leurs activités.
Dans
cette perspective, des chantiers sont actuellement ouverts pour appuyer 10 000
jeunes en apiculture, 5 000 en cuniculture et 3 000 en héliciculture.
Toujours dans le volet emploi indépendant et pour appuyer la décision du gouvernement d’interdire l’importation des poulets, des dispositions sont en cours pour enrôler et appuyer 5 000 jeunes en aviculture.
Innovation
Le
Programme spécial d’insertion dans l’emploi (Psie) reste l’une des actions
majeures du gouvernement dans le domaine de l’emploi. Le marché du travail est
très rude et le critère principal de recrutement demeure la compétence, les
expériences. C’est fort de cela qu’a été instituée cette initiative
présidentielle qui consiste « à recruter, chaque année à la charge de
l’Etat, 2 000 jeunes diplômés qui sont placés dans les entreprises privées et
publiques sur une période de deux ans avec l’espoir qu’ils sauront se rendre
utiles et efficaces pour se faire recruter à l’issue de la période d’insertion
ou alors sauront voler de leurs propres ailes dans l’auto-emploi». Ce que l’on
peut appeler l’accompagnement des primo-emplois est donc une innovation dans la mesure où les initiatives antérieures
ne mettaient pas suffisamment et exclusivement l’accent sur les entreprises
mais mélangeaient les stages dans l’administration publique et ceux dans les
entreprises privées. Le Psie est donc une initiative du chef de l’Etat en
faveur de la promotion et du développement des entreprises par les compétences
et l’emploi des jeunes. Il a effectivement pris son envol en 2020 et à date,
presque 4 000 jeunes diplômés ont déjà été déployés dans environ 1 500
entreprises réparties dans 55 communes du Bénin. Au total, 10 000 autres jeunes
auront ainsi leur premier emploi, d’ici à 2026.
Des Pme fortes
Les
Petites et moyennes entreprises (Pme) sont considérées comme le moteur de la
croissance économique et de l’emploi dans de nombreux pays. Conscient de leur
rôle clé, le gouvernement a mis en place plusieurs programmes d’appui aux Pme.
Les petites entreprises béninoises bénéficient désormais de subventions, de
réductions fiscales et d’un meilleur accès au crédit. Ces mesures ont permis à
de nombreuses entreprises de se stabiliser, de se développer et de créer des
emplois.
Le
but du gouvernement est de travailler à donner plus de pouvoir d’achat aux
acteurs en optimisant les capacités de production des sociétés coopératives et
des Pme grâce à des formations, des constructions d’infrastructures, l’achat et
la mise à disposition d’équipements et de matériels de tous genres. A la faveur
du partenariat entre le gouvernement et la Fondation des Etats Unis pour le
Développement en Afrique (Usadf), plusieurs groupements de producteurs et des
Pme ont bénéficié d’appuis qui leur ont permis d’accroître leurs revenus et de
maintenir ou créer des emplois.
Si avant 2016, ils étaient 27 743 à en bénéficier, de 2016 à 2023, soit en sept ans, une multiplication par plus de quatre des impactés a été observée. Ainsi, 108 617 groupements de producteurs et de Pme avec environ 60 % de femmes ont été accompagnés.
Faîtière
Pour
mieux structurer l’action de l’Etat au profit des Pme, le gouvernement a
procédé à une réforme d’envergure : créer un guichet unique des petites et
moyennes entreprises. Cela a donné lieu à la rationalisation qui a consisté à
créer par décret n°2022-199 du 23 mars 2022, l’Agence de Développement des
Petites et Moyennes Entreprises. L’Adpme est un Etablissement public à
caractère économique et financier qui a pour mission de « contribuer à la
promotion et au développement des micro, petites et moyennes entreprises du
Bénin à travers l’orientation, l’accompagnement, le financement et la
facilitation d’accès aux marchés ».
Cette
Agence, dont les activités ont démarré en juin 2023, a contribué à la formation
de 100 dirigeants de Pme en Education financière, la formation de 150 jeunes de
l’Université de Parakou en Entrepreneuriat et la mise en ligne du service
d’attestation d’identification au statut de micro, petites et moyennes
entreprises (Mpme). A la fin de la mise en place des organes de gouvernance,
l’Agence pourra se mettre intensément au service de la promotion et du
développement des Pme avec des gains en efficacité pour elles et une meilleure
contribution à la création d’emplois.
Avec
un financement de 21,11 milliards F Cfa, l’Adpme contribue au renforcement
structurel et au financement de près de 500 Mpme à fort potentiel dans toutes
les communes du pays. Une sélection de 150 Pme a été initiée depuis mars 2024
pour les accompagner à travers des appuis techniques et financiers. L’ambition
est d’impacter au moins 250 micro, petites et moyennes entreprises dont 100
sélectionnées au cours de cette année 2024.
Un dispositif particulier a déjà permis à ce jour d’accompagner 400 Mpme via la Chambre de commerce et d’industrie du Bénin dans 35 Communes et 50 Mpme via l’Adpme dans les Communes de Lokossa, Natitingou et Toucountouna.