Candidatures pour les communales 2026: Le dispositif de la Cena mis en place (Les partis toujours attendus)

Sous la supervision du président Sacca Lafia, la Cena a mis les bouchées doubles pour accueillir les partis dans les meilleures conditions. Sur l’esplanade du siège de l’institution à Cotonou, une grande tente a été érigée, équipée d’une dizaine d’ordinateurs. A l’intérieur, un personnel aguerri, (informaticiens, agents de contrôle et juristes électoraux) est mobilisé pour traiter les dossiers dès leur arrivée. «La procédure est simple », a expliqué un responsable technique de la Cena. « Chaque parti doit fournir 1815 dossiers pour les candidats titulaires et 1815 dossiers pour les suppléants, soit un total de 3630 dossiers. Ces dossiers sont classés par arrondissement, puisque pour les élections communales, chaque arrondissement constitue une circonscription électorale. »

Pour faciliter le montage des candidatures, la Cena a mis à la disposition des partis politiques un logiciel informatique permettant de préparer les dossiers avant leur dépôt. Ce dispositif vise à réduire les erreurs et à accélérer la vérification. Les pièces à fournir sont fixées par une décision officielle de la Cena, comportant quatre pièces communes et huit pièces individuelles. Une fois le dossier déposé, l’institution délivre un récépissé provisoire si toutes les pièces sont présentes. Elle dispose ensuite de 15 jours pour un examen approfondi, après quoi les partis ont trois jours pour corriger d’éventuelles insuffisances avant la délivrance du récépissé définitif.

Appel à la responsabilité des partis

Lors du lancement officiel de cette phase d’enregistrement, le président de la Cena, Sacca Lafia, a rappelé l’importance de cette étape dans la crédibilité du processus électoral. «Nous entrons dans une phase décisive du processus électoral. La crédibilité des élections communales de janvier 2026 se construit dès cette étape de présentation des dossiers de candidature », a-t-il déclaré. Il a ensuite précisé que les déclarations de candidatures doivent s’effectuer dans le strict respect du cadre légal. « Il importe de rappeler à tous que les déclarations de candidatures doivent s’effectuer conformément aux lois en vigueur. Plus précisément, le cadre juridique de cette élection est constitué des dispositions issues des lois électorales de 2018 et 2019, et des récentes modifications apportées par la loi de mars 2024. »

Le président Lafia a également insisté sur la nécessité pour chaque parti politique de présenter des listes complètes dans toutes les circonscriptions électorales. « Une exigence du Code électoral impose à tous les partis politiques de présenter des candidats dans les 546 arrondissements du pays. Cela représente un total de 3630 candidats, titulaires et suppléants, par parti politique », a-t-il souligné.

Aucun dossier encore enregistré

Malgré la clarté du processus et l’appel à la diligence lancé par la Cena, aucun dossier n’a encore été officiellement enregistré. Selon certaines sources proches des formations politiques, les partis seraient encore en train de finaliser leurs listes et de rassembler les pièces administratives requises. La Cena, pour sa part, reste vigilante. Le président Sacca Lafia a mis en garde contre tout retard ou manquement : « Nous invitons les partis politiques à faire preuve de responsabilité et à déposer leurs dossiers dans les délais légaux. Passé le 28 octobre à minuit, aucun dépôt ne sera accepté. La loi sera appliquée dans toute sa rigueur. »

A moins de trois jours de la clôture des enregistrements, la tension monte au sein des états-majors politiques, conscients que la moindre erreur ou un dépôt tardif pourrait compromettre leur participation à la compétition électorale de janvier 2026. Pendant ce temps, la Cena, fidèle à sa mission, se tient prête, attendant que les premiers dossiers viennent donner vie au processus électoral.