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Clôture travaux de la 20è session du CIP-UEMOA: Décentralisation, paix et sécurité passées au crible

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Par   Maryse ASSOGBADJO, le 21 sept. 2015 à 03h44

La 20è session extraordinaire du Comité interparlementaire de l’Union économique et monétaire ouest africaine (CIP-UEMOA) démarré, lundi 14 septembre, s’est achevée vendredi dernier sur une note de satisfaction générale. Plusieurs motions et recommandations ont sanctionné les travaux consacrés aux enjeux liés à la décentralisation et aux questions relatives à la paix et la sécurité dans l’espace communautaire.

Le processus de la décentralisation est enclin à avenir radieux dans les pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). Telle est la satisfaction qui se dégage des travaux de la 20è session extraordinaire du Comité interparlementaire de l’Union.

Selon le président dudit comité, Janvier Yahouédéou, les cinq jours de travaux ont été concluants. Ils ont notamment permis aux députés membres du comité de mieux appréhender tous les contours dudit processus dans les Etats membres de l’union, ses forces et ses faiblesses.
Au nombre des points analysés, le président du CIP-UEMOA, évoque les enjeux et conditions de création des collectivités locales, leur mode de fonctionnement, les ressources techniques et financières dont elles disposent, les spécificités selon les pays et les défis auxquelles elles font face. Pour lui, le développement des pays dudit espace dépend de l’amélioration des structures décentralisées. Au regard des résultats auxquels les travaux sont parvenus, il espère que ce vœu pourra désormais passer comme une lettre à la poste, invitant chaque acteur concerné à jouer sa partition en vue de l’approfondissement de ce maillon clé de la démocratie à la base. «Les députés que nous sommes pourront désormais plaider pour un transfert conséquent des pouvoirs et des ressources au profit des collectivités territoriales pour une grande autonomie de celles-ci», s’est-il réjoui.
Tout en insistant sur les faiblesses dudit processus, ils ont recommandé à l’UEMOA «d’établir des critères de convergence des politiques de décentralisation et de développement des collectivités territoriales».
Les suggestions qu’ils ont faites aux Etats membres, souligne le premier secrétaire parlementaire du CIP-UEMOA, Ibrahima Sane, prennent en compte entre autres, le découpage pertinent des collectivités territoriales, leur viabilité dans les délais des compétences et des ressources appropriées.

La crise au Burkina-Faso s’invite dans le débat

La crise au Burkina Faso n’a pas laissé indifférent les participants à la 20è session extraordinaire du CIP-UEMOA. Pour eux, cet évènement est de nature à mettre «en péril la cohésion sociale et la paix dans la sous-région». Tout en condamnant la situation, ils lancent un appel à tous les acteurs politiques, à la société civile et les acteurs à divers niveaux à œuvrer pour un dénouement heureux de la situation. C’est ce qui justifie d’ailleurs le choix du thème sur la prévention, la gestion et le règlement des crises dans les pays de l’UEMOA, débattu également au cours des assises. C’est fort de cette réalité qu’ils ont plaidé pour la dynamisation du Conseil parlementaire pour la Paix (CPP), sous-organe chargé de la prévention, de la gestion et du règlement des conflits au sein de l’union.
Les députés membres du CIP-UEMOA ont également souhaité que ledit organe soit doté de moyens suffisants pouvant lui permettre d’accomplir aisément sa mission mais aussi que ses membres puissent être outillés afin d’anticiper les crises récurrentes qui surviennent dans la sous-région. Sur ce point, explique le premier secrétaire parlementaire du CIP-UEMOA, Ibrahima Sane, les participants ont recommandé à la commission de l’UEMOA, «d’impliquer davantage le CIP dans la mise en œuvre du chantier ‘’Paix et sécurité’’, dans la prévention, la gestion et la résolution des conflits».
Au terme de la rencontre, les participants ont décerné un satisfecit général au président de la République, Boni Yayi, pour sa sollicitude à l’endroit du Comité interparlementaire et pour son dévouement profond à la cause de l’intégration régionale. Au président de l’Assemblée nationale, Me Adrien Houn-gbédji et aux députés béninois membres du CIP-UEMOA, ils ont exprimé leur gratitude pour leur contribution remarquable à la réussite de la session.