Commune de Sèmè-Podji: Un autre pas pour la réalisation de la passerelle de Tchonvi

La commune de Sèmè-Podji poursuit sa dynamique de résilience face aux effets du changement climatique. Lors de sa séance de ce mercredi, le Conseil des ministres a annoncé l’actualisation des études techniques, environnementales, sociales et sécuritaires relatives à la construction de la passerelle de Tchonvi, un projet majeur attendu par les populations de la localité. Cette décision marque une étape déterminante dans la mise en œuvre d’une infrastructure stratégique, essentielle pour le désenclavement et la protection des zones humides sensibles de la commune.

Pour accélérer la matérialisation de l’ouvrage, le Conseil des ministres a approuvé la contractualisation avec un cabinet spécialisé. Ce dernier aura pour mission de mener les différentes études dans les plus brefs délais, afin que la phase de construction puisse démarrer rapidement.

La réalisation de la passerelle de Tchonvi s’inscrit dans le cadre du Programme d’adaptation des villes aux changements climatiques, une initiative gouvernementale qui concerne quatre communes particulièrement vulnérables aux risques d’inondation. Sèmè-Podji, par sa position géographique, bordée de zones marécageuses et d’affluents, fait partie des localités les plus exposées.

L’objectif du programme est de renforcer les infrastructures urbaines, sécuriser la mobilité des populations et réduire l’impact des phénomènes climatiques extrêmes. C’est dans cette logique que le projet de la passerelle de Tchonvi-Sèkandji a été conçu pour offrir un passage sûr et durable dans une zone longtemps marquée par des difficultés d’accès, notamment en saison pluvieuse.

La future passerelle ne sera pas un ouvrage isolé. Elle vient compléter les travaux de pavage et d’assainissement de la voie Sèkandji-Tchonvi-Èkpè, un axe structurant qui traverse des zones humides sensibles de Sèmè-Podji. Ces travaux, déjà bien avancés, visent à améliorer la circulation, garantir un meilleur drainage des eaux pluviales et réduire les risques d’érosion ou d’inondation.

Cependant, pour que la passerelle s’intègre pleinement au nouveau schéma de mobilité et d’assainissement, il est indispensable que son étude soit conforme aux réalités actuelles du terrain. C’est pourquoi les analyses réalisées en 2020 doivent être revues et complétées.

Prévisions revisitées

Les premières études techniques sur le projet datent de 2020. Depuis lors, le chantier d’aménagement des voies d’accès a considérablement progressé, modifiant plusieurs paramètres initiaux. Les autorités jugent donc indispensable de revenir sur les données techniques, environnementales et sociales afin d’intégrer les nouvelles réalités du terrain.

L’actualisation permettra notamment d’ajuster les dimensions et caractéristiques techniques de la passerelle, de garantir la conformité de l’ouvrage aux standards modernes de construction et d’évaluer à nouveau l'impact environnemental sur les zones humides avoisinantes. Elle consistera aussi à prendre en compte les évolutions démographiques et socio-économiques de la localité et les mesures de sécurité liées aux nouvelles infrastructures routières en place.

Cette révision assure que l’infrastructure sera construite dans les meilleures conditions de durabilité, de sécurité et de cohérence avec le développement urbain en cours.

La réalisation de la passerelle de Tchonvi n’est pas un simple projet d’infrastructure. Elle s’inscrit dans une dynamique plus large de transformation urbaine, portée par le Programme d’adaptation des villes aux changements climatiques et les ambitions du gouvernement en matière de modernisation communale.

Avec cette décision d’actualiser les études, Sèmè-Podji franchit un nouveau pas vers un futur où mobilité, sécurité et résilience environnementale se conjuguent harmonieusement. Les prochaines étapes, très attendues, devraient marquer le début d’un chantier qui transformera durablement le quotidien des populations locales.