La Nation Bénin...
Du 6 au 8 août, se tient à l’Université d’Abomey-Calavi,
la 2e édition du ComSciCon Bénin (Communication science conférence). Organisé
par l’association Edu4Africa, ce séminaire forme les jeunes chercheurs à la
communication scientifique et leur donne les clés pour rendre leurs travaux
accessibles à la société.
Comment rendre la science accessible au grand public ?
Comment sortir les résultats de recherche des laboratoires pour les partager
avec les citoyens, les décideurs et les communautés? C’est autour de ces
questions centrales que s’est ouverte, ce mercredi, la deuxième édition du
ComSciCon Bénin, sur le campus de l’Université d’Abomey-Calavi. Cette rencontre
est organisée à l’intention de 26 jeunes chercheurs sélectionnés après un appel
à candidatures.
Durant trois jours, douze intervenants de haut niveau
partageront avec ces derniers, leurs savoirs à travers des modules, conférences
et ateliers pratiques. Les thèmes abordés vont de la prise de parole en public
à la rédaction d’articles de vulgarisation, en passant par la création de
contenus numériques, l’argumentation face aux décideurs ou encore la
communication scientifique dans les médias.
Dans sa conférence inaugurale, le Professeur Henri Assogba de l’Université Laval (Québec) a posé les bases d’une réflexion de fond sur les enjeux, outils et opportunités de la vulgarisation scientifique. « La recherche ne doit pas rester confinée dans les laboratoires ni dans des publications spécialisées. Elle doit vivre dans la cité, nourrir les débats et éclairer les décisions », souligne Jean-Paul Lawson, président de l’association Edu4Africa, organisatrice de ComScicom.
Né en 2012 à Harvard, il rappelle que ComSciCon est une initiative mondiale dédiée à la formation des doctorants à la communication scientifique. Après les États-Unis, le Canada et la France, c’est le Bénin qui a eu l’honneur d’accueillir pour la première fois, en 2024, cette initiative en Afrique francophone. « Ce n’est pas un hasard si le Bénin a été choisi comme pionnier. Cette présence témoigne du dynamisme de notre jeunesse scientifique et de notre volonté de faire de la science un levier de développement et de transformation sociale », a-t-il déclaré en précisant que c’est dans cette philosophie que s’inscrit le ComSciCon Bénin, en dotant les jeunes chercheurs d’outils concrets pour rendre leur science vivante, compréhensible et utile à la société.
Siddiq Aboubakar Nondichao, représentant de l’Université
Senghor, a souligné l’importance de ce séminaire qui illustre l’engagement des
uns et des autres dans une démarche d’apprentissage continu et de partage des
connaissances. Il a rappelé que l’Université Senghor reste un partenaire stratégique
pour toutes les initiatives en faveur de la valorisation scientifique.
Au nom de l’ambassade de France, Antoine Baigue, chargé
de mission pour l’enseignement supérieur et la recherche, a salué l’importance
stratégique de la formation à la communication scientifique. « Former les
jeunes chercheurs à rendre leurs travaux accessibles, c’est favoriser leur
carrière, enrichir la science béninoise et contribuer au développement de la
société», a-t-il fait savoir. Il a insisté sur le fait que cette capacité à
bien communiquer la recherche favorise la pluridisciplinarité, l’intelligence
collective et l’innovation sociale. « Une recherche qui ne se partage pas est
une recherche qui se coupe de la société », a-t-il souligné, en saluant le
travail remarquable mené par Edu4Africa.
Ce séminaire forme les jeunes chercheurs à la communication scientifique