La Nation Bénin...
Les membres du bureau directeur de la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (Cstb) se sont prononcés sur des questions d’actualité nationale d’importance. C’était au cours d’une réunion ordinaire tenue mardi 19 avril à la Bourse du Travail à Cotonou.
La réunion ordinaire du bureau directeur de la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (Cstb) tenue mardi 19 avril est la première de l’année en cours. Elle se tient, selon les responsables, à un tournant important du Bénin et mérite toujours des prises de décisions et de position hardies. L’objectif est de poursuivre le combat pour la justice sociale et surtout pour parvenir à la satisfaction des revendications des travailleurs.
Le secrétaire général de la Cstb, Paul Essè Iko a rappelé qu’au cours de la dernière élection présidentielle, sa confédération a appelé ses militants à s’opposer à la recolonisation et à la continuité de la mal gouvernance. Il a affirmé que la rupture devrait se poursuivre par la mise en place d’un dispositif de bonne gouvernance qui permette la lutte contre le chômage, la précarité de l’emploi, le bradage du patrimoine public et pour le relèvement des conditions de vie des travailleurs. Une bonne gouvernance qui, selon Paul Essè Iko, doit signifier la rupture d’avec le système de placement et des nominations clientélistes.
Le secrétaire général de la Cstb dit comprendre l’insatisfaction et les critiques de ses collègues contre le premier gouvernement du président Patrice Talon. Ce gouvernement, dira-t-il, comporte des hommes et femmes connus comme des éléments clé du système d’impunité, de pillage et de bradage des entreprises publiques et d’oppression des travailleurs. Aussi, a-t-il affirmé que le système de placement avec les nominations partisanes est toujours et encore en œuvre. Il a cité en exemple les dernières nominations à la Direction des examens et concours et au Centre national de sécurité routière (Cnsr).
Paul Essè Iko a salué la suspension des derniers concours jugés frauduleux et exige la poursuite du processus pour situer les responsabilités de ces fraudes et la sanction des auteurs. Il apprécie également la suspension du processus de privatisation annoncée et souhaite que l’on fasse entendre raison aux travailleurs de Bénin Télécom SA.
Pour qu’il y ait un pouvoir à leur profit, le secrétaire général de la Cstb a demandé à ses collègues de mettre en place partout des comités pour la rupture, contre la continuité des anciennes pratiques de placement, de décisions anti- sociales, anti-constitutionnelles et répréhensibles.
Aussi, leur a-t-il rappelé qu’il y a d’importants dossiers de revendications matérielles qui restent à défendre pour la satisfaction dans tous les secteurs de la vie nationale¦