La Nation Bénin...

Contrôle citoyen des élections: Instituer une Haute autorité chargée de la veille

Actualités
Par   zounars, le 30 avr. 2015 à 05h32

La Plate-forme électorale des Organisations de la Société civile (OSC) du Bénin a fait hier un point sur sa participation au contrôle du scrutin législatif du 26 avril dernier. A cette occasion, ses OSC membres, après l’expérience du dimanche 26 avril dernier, ont suggéré la création d’un Haut-commissariat à la mobilisation, à la médiation et au monitoring des élections.

Au cours des législatives du dimanche 26 avril dernier, une cinquantaine d’Organisations de la Société civile (OSC) ont envoyé sous le couvert de leur plate-forme électorale, une centaine d’observateurs formés et équipés pour faire fonctionner le système ‘’Situation Room’’, un système informatique pourvu de téléphone portable pour leur permettre de communiquer avec la cabine technique de la Plate-forme en toute sécurité sans que les messages ne puissent être interceptés. Avec l’appui financier et technique du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), la Plate-forme électorale des OSC du Bénin a couvert le territoire national à environ 60% lors du scrutin du 26 avril dernier afin non seulement d’en assurer la crédibilité et la transparence mais aussi d’aider à régler les problèmes liés au déroulement. Le système inclut les chambres de la médiation, de la mobilisation et du monitoring, toutes trois basées à l’hôtel Azalai.

chambres ont en leur sein des personnalités influentes, expérimentées et capables de remédier sans tarder aux problèmes des citoyens lors du vote. Au nombre des personnes ressources, il y a Serge Prince Agbodjan, Huguette Bokpè, Gilles Badet, le général Mathieu Boni, l’universitaire Albert Tingbé-Azalou ou encore l’Imam de Cadjèhoun.

Selon Gustave Assah, vice-président de la Plate-forme, plus de 5300 sms ont été reçus au cours des trois jours de veille. Plusieurs débats ont été organisés sur la qualité indispensable du vote en collaboration avec les observateurs de l’Union Africaine, l’Union économique et monétaire Ouest-africaine (UEMOA). Gustave Assah a expliqué qu’au cours du scrutin, son réseau avait une collaboration étroite avec la Commission électorale nationale autonome (CENA) et les médias. Mais les moyens limités n’ont pas permis de couvrir tous les postes de vote dans tous les arrondissements. Voilà pourquoi, selon lui, il faut une veille permanente à travers une Haute autorité chargée de la mobilisation, de la médiation et du monitoring.
Martin Assogba, président de l’ONG ALCRER et membre de la Plate-forme a rappelé pour sa part certaines insuffisances notées lors du vote. Comme par exemple le retard dans certains postes de vote, les populations dont les noms se retrouvaient dans des postes de vote à 5, 8 voir 12 kilomètres comme par exemple à Kpankou dans la commune de Kétou ou à Parakou... Malgré tout, la Plate-forme se réjouit du déroulement des élections. Selon ses responsables, toutes les insuffisances constatées ne sont pas de nature à entamer la crédibilité et la transparence du vote.
Enfin, Martin Assogba a invité la CENA et la Cour constitutionnelle à respecter le vote du peuple en étant impartiales dans la proclamation des grandes tendances.