La Nation Bénin...

Le premier substitut du procureur de la République près le Tribunal de première instance de première classe de Cotonou, Mario Mètonou, a fait une déclaration de presse, ce mercredi 21 mars à Cotonou, pour mettre en garde les auteurs des crimes rituels et ceux qui diffusent les fausses informations sur les réseaux sociaux des risques qu’ils encourent.
A la faveur d’une déclaration faite, ce mercredi 21 mars 2018, Mario Mètonou, premier substitut du procureur de la République près le tribunal de première instance de première classe de Cotonou, a fait une mise en garde sévère contre les crimes rituels et les publications de fausses nouvelles sur les réseaux sociaux. Cette démarche du parquet de Cotonou fait suite à la diffusion insistante et soutenue, depuis un certain temps, des images macabres, faisant état de crimes rituels, de sacrifices humains au profit d’un fétiche.
Le parquet de Cotonou dit avoir constaté que « les téléphones portables et ordinateurs sont envahis d’images d’enfants enlevés puis sauvagement mutilés, d’hommes et de femmes morts dans des conditions effroyables et d’éléments audio réalisés par des personnes faisant l’apologie des sacrifices humains ainsi que des crimes rituels ».
Mario Mètonou rappelle que les atteintes à la vie humaine, notamment les homicides font partie des infractions sévèrement punies dans la législation actuelle du Bénin. Pour le parquet, « Les auteurs et les complices de ces infractions encourent les mêmes peines de prison à vie, conformément aux articles 295 et suivants du Code pénal en vigueur ».
Le premier substitut du procureur de la République signale aussi qu’il « est qualifié de complice toute personne qui, par aide, assistance, moyens fournis ou instructions facilite la commission d’une infraction ». Il avertit en conséquence que « le parquet poursuivra avec les mêmes fermetés aussi bien les praticiens qui initient des jeunes avides d’argent à ces types de rites que les adeptes de ces cultes ».
Soulignant par ailleurs que les réseaux sociaux ne sont pas un espace de non-droits, le substitut Mètonou affirme que le Bénin dispose de l’arsenal législatif suffisant pour instruire et réprimer toutes divulgations de fausses nouvelles sur les réseaux sociaux et partout ailleurs. Il rappelle également que la divulgation sans précaution d’images macabres souvent à destination d’un public jeune constitue une infraction à la loi pénale.
Le premier substitut du procureur de Cotonou affirme que « La publication, la diffusion ou la reproduction, par quelques moyens que ce soit, de nouvelles fausses, de pièces falsifiées ou mensongèrement attribuées à des tiers, lorsque, faite de mauvaise foi, elle aura troublé l’ordre public, ou aura été susceptible de le troubler aura incité à la haine entre citoyens est puni de peine d’emprisonnement et d’amende aux termes des articles 266 à 306 de la loi portant code de l’information et de la communication ». Poursuivant, il souligne qu’il en est de même de la diffusion de toute information susceptible de porter atteinte à l’honneur ou à la considération d’un particulier, punie d’une année d’emprisonnement et ou d’une amende de 5 millions de francs Cfa.
Le parquet signale également qu’il existe actuellement des moyens pour retrouver les auteurs des messages postés sur les réseaux sociaux. Affichant la détermination du parquet à lutter contre toute atteinte à la vie et à réprimer tout crime rituel, le parquet menace : « La poursuite sera dirigée non seulement contre ces auteurs mais aussi contre toutes personnes relayant les fausses informations ». Le substitut du procureur de la République de Cotonou rassure que ses services compétents sont déjà instruits aux fins de prévenir de tels crimes et d’appréhender leurs auteurs.