La Nation Bénin...
Le Département américain de la Justice organise, du mardi 19 au vendredi 22 avril à Cotonou, un séminaire au profit des procureurs, juges et officiers de police judiciaire du Bénin, de la Côte d’Ivoire, du Ghana, du Nigeria et du Togo. Portant sur le thème « Coopération transfrontalière : Endiguer la criminalité le long du corridor Abidjan-Lagos », ce séminaire constitue un espace d’échanges et de recherche d’une solution coopérative contre la criminalité transfrontalière sur l’axe Abidjan-Lagos.
Les actes criminels le long du corridor Abidjan-Lagos concernant le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Nigeria et le Togo préoccupent ces pays et leurs partenaires. C’est pour y trouver une solution concertée que s’organise un séminaire sur la question de la criminalité sur cet axe de la sous-région ouest-africaine et réunissant les acteurs de la justice de ces cinq pays.
Dans son mot de bienvenue, Lucy Tamlyn, ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique près le Bénin, rappelle que le corridor Abidjan-Lagos représente l’un des principaux axes économiques de l’Afrique de l’Ouest. Cet axe draine plus de 65% des activités économiques de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) liées au commerce, au transport et au transit, poursuit-elle. Toutefois, elle déplore que sur cet axe prolifèrent aussi des activités criminelles et illicites telles que le «trafic des drogues illicites et autres produits de contrebande en direction et en provenance des marchés étrangers». Le corridor Abidjan-Lagos est également le circuit du mouvement des fonds issus de la vente de ces produits à des organisations terroristes. «Ces activités représentent une menace réelle pour la stabilité de même qu’elles fragilisent l’ensemble des efforts visant à consolider la paix ainsi que le développement de cette région», souligne Lucy Tamlyn avant de faire savoir que la situation requiert une solution coopérative. Car, souligne-t-elle, aucune nation ne peut seule débarrasser le monde de ceux qui troublent la paix et la quiétude.
Pour endiguer ce mal sur cet axe, elle préconise que «les pays doivent se doter d’outils nécessaires à une compréhension rapide et facilitée du système juridique» de leurs voisins. De même, les pays se doivent d’échanger sur les meilleures pratiques devant conduire à des enquêtes efficaces, des poursuites et instructions pertinentes afin d’aboutir à des jugements efficients. S’agissant du contenu du séminaire, elle dira que l’accent sera mis sur des exercices pratiques pour encourager la collaboration, l’identification et l’exploration des meilleures pratiques concrètes et pragmatiques. Attirant l’attention sur la complexité du phénomène, Lucy Tamlyn révèle que l’interconnexion entre le crime transnational organisé et les groupes terroristes est une source supplémentaire d’inquiétude.