La Nation Bénin...
Que se passe-t-il à la mairie d’Abomey ? C’est la question que se posent les populations de cette ville depuis quelques jours. Même si les élections sont terminées, tout porte à croire que la guerre des tranchées entre conseillers de bords opposés a du mal à prendre fin.
La session du Conseil communal d'Abomey qui s’est tenue les jeudi 17 et vendredi 18 septembre derniers révèle une fois encore que la guerre de clans qui divise les membres du conseil communal est plus vivace que jamais. Le temps ne l’a pas altéré. La crise qui oppose des conseillers précédemment de la même famille politique se ravive à chacune de leur rencontre. C’étaient le cas les jeudi et vendredi derniers lors d'une session ordinaire du conseil.
En effet, le jeudi dernier à l’ouverture de la session, en lieu et place du Conseil, le maire Blaise Ahanhanzo-Glèlè a plutôt fait venir des prêtres pour un office religieux afin de sanctifier les membres du nouveau Conseil communal. Après l’office religieux, un cocktail a été offert aux célébrants. Mais, s’étant désintéressés de ce choix du maire, les conseillers élus sur la liste de l’Union fait la Nation (UN) et un autre de la Renaissance du Bénin (RB), donc 8 conseillers sur les 19 qui composent le Conseil ont boudé cette option du maire en la boycottant purement et simplement.
Après leur départ, les travaux ont démarré avec les conseillers restants, soit onze de la RB avec à leur tête le maire Ahanhanzo-Glèlè. Le quorum étant atteint, ils ont rapidement soumis au vote un nouveau règlement intérieur devant régir le fonctionnement du Conseil durant cette mandature qui durera cinq ans.
Revenus dès le lendemain vendredi, les conseillers UN proposent leurs amendements pour parfaire le Règlement intérieur déjà adopté. Niet ! ont répondu le maire et les autres conseillers. Selon eux, ce qui est fait est fait par la majorité et il n’est plus question de rétropédaler. Ce refus n’a pas été du goût des conseillers UN qui se sont rebellés. L’ambiance est dévenue électrique et le ton est monté entre les deux parties. La rébellion conduite par l’ancien maire Alain Fortunet Nouatin en personne ne démord pas.
C’est dans cette atmosphère bien tendue faite de débat de sourds que le maire Ahanhanzo-Glèlè mis fin à la séance en renvoyant la relecture dudit Règlement intérieur à une session qui aura lieu dans trois mois. Ce qui n’a pas été du goût des conseillers contestataires. Les deux parties se sont donc séparées dos-à-dos vendredi dernier à la mairie d’Abomey. C’est dire que si rien n’est fait tôt pour aplanir les divergences, ce nouveau Conseil communal de la ville d’Abomey voguera de crise en crise .