Crise naissante entre la Cedeao et l’Aes: Louis Vlavonou propose de privilégier le dialogue et le compromis

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Le président de l’Assemblée nationale n’a pas passé sous silence la situation dans la sous-région marquée, estime-t-il, par un climat de doute et d’incertitudes quant à l’avenir de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), une organisation de tous les espoirs. Louis Vlavonou propose que soient privilégiés le dialogue et le compromis dans la recherche de solutions consensuelles au problème. Car, selon lui, la Cedeao est un outil privilégié d’intégration régionale et sous-régionale naguère envié et aujourd’hui copié, parfois avec beaucoup moins de réussite, par les quatre autres régions du continent, créant ainsi les cinq piliers de base de l’Union africaine. De ce fait, la création de l’Alliance des Etats du Sahel regroupant les Républiques sœurs du Burkina Faso, du Mali et du Niger, suivie de l’annonce de leurs retraits respectifs de cette institution de référence, en réaction aux sanctions conjoncturelles précédemment prises à leur encontre mais déjà levées pour la plupart, est incontestablement un sujet de préoccupation majeure pour tous les dirigeants de l’espace géopolitique. Une telle perspective, à en croire Louis Vlavonou, serait la dernière chose à désirer, après un demi-siècle d’efforts et de sacrifices consentis par nos différents pays pour bâtir, patiemment et laborieusement, cet édifice commun désormais menacé de destruction. Mieux, une déstabilisation, même partielle, de l’organisation commune, ne manquera pas d’affecter les Etats et d’accentuer les souffrances des populations liées à une balkanisation parfois excessive, toutes choses que les pères fondateurs ainsi que tous les dirigeants qui se sont succédé depuis à la tête de nos Etats respectifs, cherchaient plutôt à atténuer.

«Par ailleurs, il va sans dire que d’autres outils d’intégration, dont au premier chef l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa), s’en trouveront forcément fragilisés à court ou moyen terme ; d’où la nécessité de privilégier le dialogue et le compromis dans la recherche de solutions à cette crise naissante », alerte l’autorité parlementaire. C’est pourquoi, Louis Vlavonou félicite et encourage l’engagement résolu de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement dans ses voies, à la faveur du dernier sommet extraordinaire de la Cedeao tenu à Abuja, au

Nigeria, et consacré à l’analyse de la situation délétère qui prévaut actuellement dans la sous-région ouest-africaine. Cette situation aurait probablement été explosive, analyse le président de l’Assemblée nationale, si le Sénégal n’avait pas évité, in extremis, le chaos qui se profilait à l’horizon, en organisant finalement des élections apaisées et dans les délais constitutionnellement impartis, à la surprise générale. 

Par   Thibaud C. NAGNONHOU, le 16 avr. 2024 à 04h36 Durée 4 min.

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