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Délocalisation du marché Dantokpa: Les raisons du projet du gouvernement

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Wilfried Léandre Houngbédji, secrétaire général adjoint  et porte-parole du gouvernement Wilfried Léandre Houngbédji, secrétaire général adjoint et porte-parole du gouvernement

Les réticences à propos de la délocalisation du marché Dantokpa n’ont pas leur raison d’être. Il y a des motifs plus évidents pour que ce projet du gouvernement soit réalisé. Wilfried Léandre Houngbédji, secrétaire général adjoint et porte-parole du gouvernement, l’a fait savoir, vendredi 28 juin dernier, au cours d’une rencontre avec des journalistes, à Cotonou.

Par   Joël C. TOKPONOU, le 01 juil. 2024 à 07h11 Durée 3 min.
#Délocalisation du marché Dantokpa

"Quand la prudence est partout, le courage n’est nulle part”. Ainsi parlait Wilfried Léandre Houngbédji, secrétaire général adjoint et porte-parole du gouvernement, vendredi 28 juin dernier à Cotonou, lors d’une rencontre avec la presse, en évoquant la polémique autour de la disparition prochaine, sinon le déplacement du marché international de Dantokpa. Tant les craintes enflent dans l’opinion publique. Les uns soutiennent que l’effacement de ce qui serait un patrimoine matériel à conserver, serait un crime de lèse-majesté. Les autres s’appuient sur les contours mystiques ou mystérieux de ce marché qui drainent au quotidien des milliers d’usagers. D’autres encore craignent que le monde se trouvant sur cette plateforme marchande d’envergure ne puisse être convenablement recasé dans les nouveaux marchés. Il existerait donc une panoplie de raisons qui devraient conduire à la prudence dans la délocalisation du marché Dantokpa, selon les tenants des polémiques. Mais de l’avis du porte-parole du gouvernement, c’est compte non tenu de l’approche méthodique et pédagogique qui gouverne les actions de l’Exécutif depuis l’avènement du régime de la Rupture. « Il faut lire dans l’action du gouvernement le souci de cohérence, mais aussi le souci de transparence », souligne Wilfried Léandre Houngbédji.

Dans cette dynamique, le gouvernement a planifié depuis quatre ans les actions à mener pour que la délocalisation se fasse sans grincements de dents et sans aucun dégât. Depuis lors, « les travaux de réalisation des marchés modernes urbains et du marché de gros à Calavi ont commencé sans oublier la galerie marchande au bord du stade Général Mathieu Kérékou ». Cette dernière abritera le commerce noble qui existe aujourd’hui à Dantokpa. En fait, il s’agit de tout ce qui est vente de tissus, de bijoux et de maroquinerie. Le commerce de gros ira à Abomey-Calavi au marché de gros qui est en finition.  

Selon le secrétaire général adjoint du gouvernement, en reconstruisant les marchés de Cotonou et autres villes, le gouvernement a veillé à augmenter leurs capacités de manière importante. Ainsi, dans la politique d’ouverture de ces marchés, les commerçants qui se trouvaient dans les autres marchés seront prioritaires. Ensuite, les commerçants de vivriers à Dantokpa seront à leur tour logés dans ces infrastructures marchandes. Ce qui devrait rassurer ceux qui craignaient l’exclusion de certains vendeurs de ces marchés pour des raisons de déficit de places.

Mais dans le fond, le porte-parole du gouvernement rappelle l’urgence ou la nécessité de déplacer Dantokpa. Les conditions actuelles dans lesquelles se trouve ce marché l’imposent car il ne faut pas se contenter juste de son audience. « Vous savez, quand il y a eu des incendies dans ce marché, au regard de la façon dont il est construit, il est pratiquement impossible d’intervenir à temps pour empêcher l’incendie. Les marchés modernes que nous faisons, avec toutes les commodités, c’est aussi un secours pour mettre nos mamans à l’abri de ces situations qui pourraient arriver », explique-t-il.

Ce changement d’emplacement est d’autant nécessaire que les différents chantiers ouverts par le gouvernement ainsi que les réalisations déjà faites donnent un visage plus agréable à la ville de Cotonou.  « Avec le vent de modernité qui souffle sur notre pays et sur Cotonou en particulier, laisser Dantopkpa là où il est en l’état, ferait une tache. Dire qu’on va le reconstruire à l’identique sur une même superficie après avoir construit tous les nouveaux marchés, le mall de Kouhounou et le marché de gros, il y aurait un problème de cohérence et de logique qui se poserait », insiste le porte-parole du gouvernement■