« Nous avons des raisons d’être fiers d’être Béninois». En déclarant ainsi toute sa satisfaction au sujet du contenu du discours du chef de l’Etat le 22 décembre dernier sur l’état de la nation, Dénis Assongba marque son adhésion à la gestion qui est faite des affaires publiques. Le point d’orgue de son appréciation se fonde sur la dynamique nouvelle dont parle le président de la République, en rapport au secteur du tourisme, des arts et de la culture. « Une effervescence réelle est perceptible parce que notre pays rayonne de plus en plus », disait Patrice Talon. Le président de l'Ong
Midogbékpo et promoteur du Festival Africa Vodoun saisit la balle au bond, pour rappeler que l’initiative ‘’Vodun days’’ vient ouvrir davantage, la culture béninoise au monde entier. « Les Vodun days sont une grande source d’opportunités pour le Bénin. Le chef de l’Etat a vu juste ; et nous le soutenons », dit-il.
Dans la même perspective, il évoque le Musée international du vodoun que l'Etat béninois a décidé de construire à Porto-Novo, et dont le chef de l’Etat a longuement parlé. Il pense que « ceci viendra combler un grand vide ». Il ajoute que le Bénin est considéré comme le berceau du vodoun au plan mondial. C'est donc une opportunité que tous les promoteurs culturels devront exploiter pour créer de la richesse dans notre pays, à travers le tourisme. Les visiteurs qui viennent au Bénin à l'occasion de la fête du vodoun, restent pour la plupart, sur leur soif de connaître le vodoun. Ce qui manque, c'est un référentiel, pour les introduire et leur parler du vodoun, ses ramifications, son essence, sa subtilité, etc. « Mais en créant le musée, on pourrait résoudre progressivement ce problème. Il y a beaucoup plus de choses immatérielles qui fondent le vodoun. D'où l'impérieuse nécessité d'associer les dignitaires du culte ». A ce sujet, il suggère qu’il faut trouver le mécanisme avec ces derniers, pour que le musée ne soit pas un lieu de désacralisation du vodoun, en même temps qu'on compte montrer tout le bien qu'il constitue. « Ce vaste projet sera bénéfique pour la ville de Porto-Novo, pour le vodoun et pour le Bénin tout entier », espère-t-il.
Pour 2024, les feux sont au vert et la diaspora entend apporter sa contribution au développement national. Voilà pourquoi, il lance une invite à l’endroit des autorités pour une synergie d’action. Il souhaite qu’il faille d’abord que les nôtres vivant à l’étranger puissent véritablement garder des liens avec leurs origines en termes de culture et tradition. Et au-delà, que la culture béninoise s’exporte. Et c’est ce que le Festival Africa Vodoun que son Ong organise chaque année s’emploie à faire. Il en profite pour rappeler que l’édition de 2024 aura lieu le samedi 13 janvier à Kandi. « Je nous exhorte à ne pas laisser place à l’invasion des cultures étrangères et mieux encore, à la colonisation culturelle », conclut-il.