La Nation Bénin...
Le
projet de budget gestion 2025, actuellement sur la table des députés, présente
quelques progrès. Les dépenses de l’Etat pour le fonctionnement de l’appareil
administratif ainsi que les coûts des services publics pour faciliter la
production de la richesse nationale par les entreprises ont connu une hausse.
Les
dépenses d’investissements publics sont prévues et exécutées, chaque année,
pour l’amélioration des conditions de vie des populations et le développement
des leviers de l’économie.
Elles
sont largement consacrées à la construction/réhabilitation des routes et des
pistes rurales, des hôpitaux, des salles de classe; à la fourniture d’eau et
d’électricité aux populations dans tout le pays, notamment celles vivant dans
les zones reculées ; au développement de l’agriculture ; à l’amélioration du
cadre de vie ; à la mise en place des infrastructures de technologies de
l’information et de la communication pour la réduction des coûts relatifs...
Pour l’année 2025, le projet de budget prévoit pour lesdites dépenses une somme
de 1 010,319 milliards de F Cfa contre 963,400 milliards de F Cfa pour la loi
de finances 2024.
Selon
le document du Budget citoyen, l’augmentation d’année en année du niveau des
investissements, surtout en 2025, est en lien avec la volonté du gouvernement
de poursuivre et d’achever ses nombreux projets dans les domaines essentiels et
prioritaires comme: l’enseignement technique et la formation professionnelle,
l’agriculture, l’énergie, le numérique, le tourisme-hôtellerie, la
restauration, le cadre de vie, les infrastructures et les transports,
l’artisanat, la protection sociale/les affaires sociales et la microfinance,
l’eau, la santé, le numérique, la sécurité et la protection civile, l’emploi
des jeunes, les sports, etc.
En
effet, les dépenses de l’Etat représentent l’ensemble des sommes à payer pour
le fonctionnement de l’appareil administratif de l’Etat à savoir, salaires et
accessoires sur salaires, dépenses de fonctionnement des administrations
publiques, transferts et subventions, paiement des intérêts de la dette… ;
et les coûts des services publics pour faciliter la production de la richesse
nationale par les entreprises (travaux publics, investissements) et pour
améliorer les conditions de vie des citoyens, qu’il s’agisse de
l’approvisionnement en eau, de l’électricité, des constructions des hôpitaux et
des écoles pour les enfants et bien d’autres. Pour le compte de l’année 2025,
le total des dépenses prévues dans le projet de budget de l’Etat s'élève à 2
778,519 milliards de F Cfa contre 2 551,700 milliards de F Cfa pour la loi de
finances 2024.
En ce qui concerne les dépenses de personnel, comprenant les salaires et accessoires payés aux fonctionnaires et agents de l’Etat qui assurent les offres de services publics aux populations (enseignants, médecins, sages-femmes et infirmiers d’Etat, forces de sécurité et de défense, etc), ces dépenses devraient atteindre 632,732 milliards de F Cfa pour l’année 2025 contre 523,229 milliards de F Cfa pour 2024. Constituées des dépenses liées aux agents de l’Etat ayant fait valoir leur droit à une pension de retraite, des frais de consultation, de soins et d’hospitalisation des pensionnés et des évacués sanitaires ; les dépenses du Fonds national des retraites du Bénin (Fnrb) prévues dans le projet de budget 2025 s’élèvent à 100,600 milliards de F Cfa.
En ce qui concerne les dépenses des comptes d’affectation spéciale qui sont celles financées au moyen de recettes particulières en relation directe avec les dépenses concernées, le montant prévu pour le projet de budget 2025 est de 23,200 milliards de F Cfa tout comme en 2024. « L’Etat continue d’augmenter les ressources des comptes d’affectation spéciale pour mieux prévenir et garantir aux populations la bonne gestion des cas de catastrophes et de drames qui occasionnent beaucoup de dégâts matériels et de pertes en vie humaine », a indiqué le document de Budget citoyen.
Quant
aux dépenses de transferts et de subventions qui permettent à l’Etat de faire
beaucoup de choses pour le bien-être des citoyens, notamment les populations
vulnérables, à savoir l’exonération des frais de contribution scolaire des
élèves filles au second cycle de l’enseignement secondaire dans 20 communes
pilotes ; le projet de renforcement des filets sociaux en République du Bénin
dont l’objectif est de contribuer à l’amélioration des conditions de vie des
ménages pauvres extrêmes et leur autonomisation socio-économique ; le programme
d’assistance aux personnes en situation de handicap ; la gratuité des soins
palliatifs ; le projet assurance maladie obligatoire… ; elles atteindront
595,500 milliards de F Cfa pour l’année 2025, contre 473,300 milliards de F Cfa
en 2024. L’augmentation projetée de 86,200 milliards de F Cfa pour l’année 2025
est en lien avec l’accélération des programmes et initiatives à caractère ou
sensibilité sociale pour augmenter le pouvoir d’achat des ménages et renforcer
leur autonomisation économique. Les subventions sur les produits de première
nécessité (lutte contre la cherté) et autres mesures de renoncement fiscal
atteindraient par exemple plus de 100 milliards de F Cfa en 2025. Dédiées au
fonctionnement des administrations publiques (entretien, fournitures et
équipements dans les bureaux; équipements des hôpitaux, des écoles et
universités ; paiement des factures de consommations eau, électricité et frais
de communication dans les services publics, paiement de carburant et entretien
des véhicules administratifs, etc.), les dépenses d’acquisitions de biens et
services sont prévues pour un montant de 213,168 milliards de F Cfa en 2025■