Dernières décisions de la Cour constitutionnelle: Les députés « Les Démocrates » apprécient
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Les Démocrates
Les députés du parti Les Démocrates ne sont pas contents des dernières décisions de la Cour constitutionnelle relatives au fonctionnement de l’Assemblée nationale mais disent qu’ils n’ont pas d’autre choix que de s’y conformer. C’est du moins ce qu’on peut retenir de la conférence de presse qu’ils ont animée, ce mardi 18 juillet, au palais des Gouverneurs à Porto-Novo. Le député Nourénou Atchadé, président du groupe parlementaire Les Démocrates, et plusieurs de ses collègues regrettent les décisions Dcc 23-214 et Dcc 23-215 du 13 juillet 2023 qui leur enjoignent de pourvoir au plus tard, demain jeudi 20 juillet, aux sièges vacants au niveau des Parlements panafricain, de la Cedeao et de l’Uemoa ; à la Haute cour de Justice ; à la Commission béninoise des droits de l’homme (Cbdh) ; à l’Autorité de protection des données à caractère personnel (Apdp) ainsi qu’aux postes de secrétaire des commissions permanentes de l’Assemblée nationale. Les groupes parlementaires Union progressiste (Up) Le Renouveau et Bloc républicain (Br), tous de la majorité présidentielle, devraient, après ce délai, pourvoir aux postes concernés au plus tard le 27 juillet prochain.
Par
Thibaud C. NAGNONHOU, le 19 juil. 2023
à
08h28
Durée 3 min.
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Pour Les Démocrates, la haute juridiction est allée très loin dans son rôle régulateur du fonctionnement des institutions de la République. Ils estiment que la solution trouvée n’est pas approfondie. Elle ne règle pas le problème de façon durable. «C’est une solution de circonstance », critiquent les conférenciers qui se réjouissent de ce que la roue tourne en politique. D’autres feront les frais, demain, comme dans toute démocratie, des deux jurisprudences querellées et qui les frappent aujourd’hui parce que étant minoritaires au Parlement. Le président Nourénou Atchadé a fait savoir que son groupe parlementaire n’est pas dans une course aux postes. Il défend plutôt un acquis de l’Opposition parlementaire qui a prévalu jusqu’ici. « Nous avons du respect pour la Cour constitutionnelle. Mais nous voulons des décisions qui apaisent et non des jurisprudences qui frustrent », analyse Habibou Woroucoubou. Selon lui, l’opposition ne demande pas plus qu’elle en a droit. Elle réclame ce qui lui revient de droit pour l’équilibre des institutions de la République, surtout de contre-pouvoir. «Nous sommes des démocrates et nous restons démocrates », rassure Léon Dègni pour montrer la détermination du groupe parlementaire à se plier aux injonctions de la Cour constitutionnelle