Des acteurs saluent la clairvoyance du président Talon

Les partis politiques et acteurs de la société civile apprécient la flexibilité de Cotonou dans le dossier du pétrole brut nigérien. Après la décision du président Patrice Talon d’autoriser le chargement ponctuel et provisoire du premier navire chinois, ils ont salué la sagesse et l’esprit d’ouverture du gouvernement béninois.

« C'est un événement majeur pour notre pays et pour notre coopération avec le Niger », s’est réjouie Claudine Prudencio, présidente du parti Renaissance nationale. « Cette démarche est à saluer… », a clamé le groupe parlementaire du parti Les Démocrates, à la tribune de l’Assemblée nationale, jeudi 16 mai dernier. Le parti Force cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) salue aussi « cet aboutissement des discussions avec les responsables chinois et félicite les trois parties prenantes avant d’encourager les gouvernements béninois et nigérien » à se montrer disponibles à « faire aboutir ce grand projet ». C’est également le voeu du parti Les Démocrates qui souhaite que les autorités nigériennes voient à travers l’autorisation du chargement du premier navire chinois, « un appel du pied au dialogue ».

D’ailleurs, lors de la conférence de presse sur la levée provisoire de l’embargo, il a été annoncé l’organisation d’un sommet inter-Etats pour discuter du sujet qui fâche. « Je suis persuadée que ces initiatives témoignent de la volonté de nos gouvernements de travailler main dans la main pour le bien-être de nos concitoyens », a déclaré Claudine Prudencio. Au-delà du rétablissement des relations, Paul Hounkpè, secrétaire exécutif national du parti Fcbe, voudrait voir des projets d’intégration et panafricanistes émerger comme par exemple faire raffiner le brut nigérien au Bénin et voir le train siffler à nouveau entre les deux pays.

L’église catholique béninoise à travers les évêques, s’est aussi prononcée sur la levée provisoire de l’embargo. Réunis lors de leur troisième session plénière ordinaire de l’année pastorale 2023-2024, du 13 au 16 mai dernier à Ouidah, les prélats «ont encouragé le gouvernement béninois à multiplier les initiatives qui facilitent le rétablissement des relations de solidarité et de coopération qui ont toujours uni le Bénin et le Niger ».