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Editorial de la Paul AMOUSSOU: Tournée statutaire du préfet

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Editorial de la Paul AMOUSSOU Editorial de la Paul AMOUSSOU

Le passé entre l’Afrique et la France peine à connaître un épilogue libératoire, en vue de relations sans a priori. Tout au contraire, il est devenu toxique. Très toxique et impacte ces relations. A qui la faute? Quelles sont les bonnes recettes pour solder les comptes d’un passé qui pollue les relations actuelles et permettre d’aller sans rancune de l’avant, tant il est vrai que nous avons besoin l’un de l’autre, et que toute l’Afrique ne rejette pas la France ? 

Par   Paul AMOUSSOU, le 18 sept. 2023 à 05h55 Durée 3 min.
#Editorial de la Paul AMOUSSOU
La tendance, dans le vent actuellement en Afrique, converge vers un divorce résolu avec l’ex-colon. A tout le moins, à tort ou à raison, une forte opinion en Afrique milite en cette faveur. Et il ne faut pas à ce propos se leurrer, car cette opinion a le vent en poupe, à en juger par les débats sur les forums de discussion et les drapeaux ici et là brûlés et agités. 
Prendre en compte toutes autres considérations, qui n’intègrent pas cette réalité de l’heure, qui est loin de relever de l’absurde, c’est se bercer d’illusions. Dans l’air du temps, toute critique formulée contre la France, passe pour le tube incontournable du moment, et est perçue comme une conviction assenée, qui se veut forte et certaine, sans alternative. Et même sans possibilité pour ceux qui portent les convictions contraires d’opposer leurs arguments!
L’intransigeance notée dans ce débat passionnel par défaut est déplorable, car à moins de vouloir faire un procès en sorcellerie, il faut prendre en compte tous les points de vue sans exclusive. En la matière, faire la part des choses et tirer au clair les responsabilités, s’avère juste plus que pédagogique. A savoir, dans cette relation qui se veut très organique, éviter d’opposer les deux parties, les deux nations, mais plutôt faire ressortir les responsabilités des dirigeants de part et d’autre. Or, il semble que les panafricanistes autoproclamés ont donné absolution aux dirigeants en Afrique. 
 Dans les rapports de coopération Afrique-France, d’échanges sous diverses formes, où se situe la maldonne qui déchaîne la houle aujourd’hui contre la France ? Cette dernière est-elle vraiment coupable de pillages des ressources des pays africains? Mais sous quelle forme concrètement ? A ce propos, il y a plus d’affabulations et de fantasmes que de faits prouvés. De ne pas assez ouvrir ses frontières à l’immigration ? Mais alors, quel pays aujourd’hui peut se permettre une politique d’immigration sans restriction ? De maintenir l’Afrique francophone sous son joug, par le biais du F Cfa, comme on l’entend souvent dire par les pourfendeurs de cette monnaie ? Mais alors, briser les ressorts du supposé asservissement économique passe-t-il par les putschistes ? Par les outrecuidances et torrents de haine qui tiennent lieu d’arguments et de moyens d’action d’une soi-disant libération? Surfant sur cette vague pour entretenir un populisme inégalé, l’avènement de militaires putschistes au pouvoir dans certains pays en Afrique de l’ouest notamment, n’est pas pour faciliter ce débat, qui souffre d’un déficit criant de discernement. De sorte que c’est la porte ouverte à toutes sortes d’amalgames.