La Nation Bénin...

Enregistrement de dossiers pour les législatives d’avril 2015:Quid des candidatures à polémique ?

Actualités
Par   zounars, le 27 févr. 2015 à 06h29

Au cœur de la polémique électorale, la déclaration de candidatures au scrutin législatif. Sur les vingt dossiers réceptionnés par la Commission électorale nationale autonome (CENA), seize ont été déclarés recevables. Et ceci au lendemain de la clôture des opérations d’enregistrement des déclarations de candidatures.

Lors d’un point de presse, le président de la CENA, Emmanuel Tiando a fait savoir que les listes de l’Union pour le Bénin (UB) de l’honorable Lucien Houngnibo, du parti Rassemblement pour la démocratie et la République (RDR) de Epiphane Quenum, l’alliance Nouvel Espoir pour le Bénin de Séverin Adjovi et la Coalition pour une alternance républicaine de Paul Gnimagnon sont irrecevables après vérification des dossiers enregistrés. L’Honorable Lucien Houngnibo accompagné de son collègue Orou Sé Guéné rencontrés dans l’après-midi d’hier à la CENA ont déclaré avoir rempli toutes les conditions requises par la loi. Et pour convaincre, ils brandissent le récépissé provisoire N°018 à eux délivré, mardi 24 février dernier à 23h59 minutes. Ils clament donc à qui veut les entendre que l’alliance est belle et bien en règle.

De son côté Epiphane Quenum du RDR explique sa version des faits. Mais il laisse entendre qu’il a régularisé cette situation qui n’incombe guère à son parti mais plutôt à la CENA. Le député Epiphane Quenum exhibe un récépissé en date d’hier jeudi 26 février. Que dit alors la loi en matière de déclaration de candidatures? La CENA a-t-elle prérogative de rejeter ipso facto des listes de partis ou alliance de partis?
Le code électoral en République du Bénin stipule en son article 381 qu’en cas de refus d’enregistrement d’une déclaration ou en cas de contestation, les candidats, partis ou alliances de partis peuvent se pourvoir devant la Cour constitutionnelle qui statue sans recours dans le délai de huit (08) jours. L’article suivant précise que dans les deux jours qui suivent la déclaration de candidature, les partis politiques ou groupes de partis devront verser auprès du trésorier-payeur du Bénin ou auprès d’un receveur-percepteur du trésor qui transmettra au trésorier-payeur, un cautionnement fixé à cent mille francs par candidat titulaire.

La loi précise même que ce cautionnement est remboursable aux partis ou groupe de partis dont les listes auront recueilli dix pour cent au moins des suffrages exprimés sur l’ensemble du territoire national. L’article 383 dispose sans ambages qu’aucun retrait de candidature ne sera admis après la délivrance du récépissé définitif prévu par la loi. Le contexte légal n’autorise aucune ambiguïté en matière de déclaration de candidature. Ainsi, candidats, agents électoraux et les autres acteurs électoraux ont l’impérieux devoir de respecter les dispositions légales afin d’éviter d’entretenir la confusion dans le processus électorale comportant déjà beaucoup d’innovations.
J.D (Stag)