La Nation Bénin...
Pour
faciliter la campagne agricole de cette année, le gouvernement a adopté la
réfection de plus de 15 000 km de routes dans 11 départements.
Au
titre de la campagne agricole en cours, des travaux de réfection seront
exécutés. Ils prennent en compte 12 943,60 km de pistes rurales et 2 211,619 km
de routes en terre classées dans les départements de l’Alibori, du Borgou, de
l’Atacora, de la Donga, du Zou, des Collines, de l’Atlantique, du Couffo, du
Mono, de l’Ouémé et du Plateau. En vue de la réalisation diligente des
aménagements prévus sur les axes concernés pour faciliter la mobilité des
usagers et le transport des produits agricoles des champs vers les lieux de
stockage ou de commercialisation, le Conseil des ministres a marqué son accord
pour la contractualisation avec diverses entreprises, les ministres intéressés
étant instruits à l’effet de veiller à la qualité de leurs prestations.
Cette
campagne obéit à une tradition instaurée par le gouvernement et s’inscrit dans
la droite ligne de la stratégie qu’il développe depuis quelques années,
notamment lors des campagnes de 2019-2020, 2021-2023, 2023-2024.
En
mettant en œuvre cette démarche structurelle et permanente de traitement en
amont, le gouvernement entend créer les conditions pour l’évacuation des
récoltes dans les zones à forte production agricole, ainsi que pour faciliter
la circulation sur ces routes et pistes, aux populations. Cela participe aussi
au maintien en bon état de ces routes non encore revêtues.
Ce faisant, le gouvernement prévient les difficultés économiques qui découleraient de l’état des routes en termes de coût du transport. C’est une preuve qu’à côté du vaste programme d’asphaltage et de réhabilitation, d’aménagement et de bitumage des routes engagé depuis 2016, il se soucie de la praticabilité des voies qui n’y sont pas éligibles.
Pertinence
Le secteur agricole constitue l’épine dorsale de l’économie béninoise, employant une large majorité de la population et contribuant significativement au Produit intérieur brut (Pib). Cependant, l’un des obstacles majeurs à la prospérité de ce secteur demeure l’état des infrastructures rurales, en particulier les pistes de desserte agricole. La réfection de ces pistes, surtout pendant les périodes de campagne agricole, représente une mesure essentielle pour améliorer l’efficacité de la production et la rentabilité des exploitations agricoles..
Au
Bénin, de nombreuses zones rurales souffrent de l’absence ou du mauvais état
des pistes rurales, rendant difficile l’accès aux champs, aux marchés et aux
zones de transformation des produits agricoles. Pendant la saison des pluies,
ces routes deviennent impraticables, ce qui empêche les agriculteurs de
transporter leurs récoltes vers les points de vente ou de transformation. Le
manque d’infrastructures routières adaptées entraîne des pertes considérables
de production et limite les opportunités commerciales pour les agriculteurs, en
particulier dans les régions les plus reculées du pays.
De
plus, cette situation crée un cercle vicieux. Les agriculteurs ne parviennent
pas à vendre leurs produits à temps et voient la qualité de leurs récoltes se
détériorer; ce qui diminue leur revenu et aggrave les difficultés économiques
dans les zones rurales. La réfection des pistes rurales apparaît donc comme un
levier essentiel pour améliorer l’accès aux marchés et renforcer la
compétitivité du secteur agricole béninois.
Cela
contribue à une meilleure intégration des zones rurales dans le tissu
économique national et encourage les investissements dans le secteur agricole.
Les travaux de réfection des pistes rurales créent des emplois temporaires et renforcent les compétences des travailleurs locaux dans les métiers liés à la construction et à l’entretien des infrastructures. Cela représente une source de revenus supplémentaires pour les communautés rurales, tout en stimulant l’économie locale. Outre les avantages économiques directs, la réfection des pistes rurales améliore également les conditions de vie des habitants des zones rurales. Les transports améliorés facilitent l’accès aux services essentiels tels que l’éducation, les soins de santé et les marchés, contribuant ainsi au bien-être des populations rurales.