La Nation Bénin...
Le
Comité national de facilitation des échanges tient sa deuxième session au titre
de l’année 2024 les lundi 12 et mardi 13 août à Cotonou. Une session au cours
de laquelle la formulation de la stratégie nationale de facilitation des
échanges commerciaux a été lancée.
Le Bénin se dote désormais d’une stratégie nationale de facilitation des échanges commerciaux. Le pays s’est lancé sur cette voie avec la mise en place du Comité national de facilitation des échanges qui a travaillé d’arrache-pied pour produire ce résultat. Ce comité a été mis en place suite à un arrêté interministériel afin de faciliter la mise en œuvre de l’accord sur la facilitation des échanges qui a été adopté par l’Organisation mondiale du Commerce (Omc) en 2013. Selon les informations fournies par Eustache Pomalégni, point focal de ce comité, cette session permettra concrètement de dégager un projet de plan d’actions qui va décliner les grandes orientations en matière de simplification des procédures, de transparence et de prévisibilité dans l’optique de la facilitation des échanges. « Nous sommes dans un environnement suffisamment concurrentiel qui nous oblige à redimensionner nos ambitions, à faire des efforts en matière de simplification des procédures, de restructuration d’infrastructures et de mise en œuvre des obligations pour le compte de la facilitation des échanges », fait-il savoir. En tant que membre de l’Organisation mondiale du Commerce, le Bénin a des obligations et c’est à cela que s’attèle le comité de facilitation qui a reçu le soutien de la Banque mondiale et de Trade Mark Africa (Tma). Ce qui permet aujourd’hui au Bénin de se doter d’une stratégie de facilitation des échanges à l’instar d’autres pays de la région. Bienvenu Kokou, point focal Trade Mark Africa, réaffirme l'engagement de sa structure qui a abouti au lancement officiel des activités de l’organisation au Bénin.
« Trade Mark Africa est une organisation non gouvernementale d’aide au commerce qui aide les pays les moins avancés en leur apportant un soutien en matière de renforcement des capacités», a-t-il décrit. L’organisation travaillait avec les pays de l’Afrique de l’Est et n’a commencé à intervenir en Afrique de l’Ouest qu’en 2023 avec le Ghana, le Nigeria et la Côte d’Ivoire. C’est dire que le Bénin fait partie des pays privilégiés dans ce soutien. « A travers les activités du Tma, il sera mis en place un bureau pays et l’organisation prévoit de signer avec le gouvernement un mémorandum d’accord pour faciliter la coopération entre Tma et le Bénin », précise Bienvenu Kokou. L’organisation intervient à un double niveau dans son appui aux Etats. Premièrement dans la facilitation des échanges et deuxièmement pour financer les activités structurantes allant dans le sens de l’amélioration de l’accès aux crédits et de l’élimination des obstacles techniques au commerce. « Le plan de travail du Comité national de facilitation des échanges sera soutenu par un appui financier du Tma », a-t-il informé. Zéphirin Pognon, secrétaire général adjoint du ministère de l’Industrie et du Commerce, exprime à ces organisations partenaires la gratitude du Bénin pour le soutien constant. Il étale la situation commerciale des pays les moins avancés dans les échanges mondiaux et trouve judicieux ces soutiens qui viennent à point nommé pour aider à relever les défis. « Les préoccupations liées à l’amélioration de la position commerciale des pays les moins avancés dans les échanges mondiaux constituent des enjeux importants de développement et de stabilité économique internationale », expose Zéphirin Pognon. Il souligne que le domaine de la facilitation des échanges est relativement vaste et concerne à la fois les questions règlementaires, douanières, la mobilité des biens et des personnes. A ce titre, il dit être conscient que le soutien de Trade Mark Africa permettra de relever les défis les plus difficiles liés au commerce en vue d’en faire un vecteur de développement économique durable et inclusif, gage de réduction de la pauvreté. « Tma ne manquera pas de produire les résultats conformément au cadre d’optimisation des ressources », s’est-il rassuré■