Formation des artisans dans le cadre du projet Arch: Des attestations remises aux bénéficiaires

Ils sont environ 2000 hommes et femmes issus de différentes corporations (Froid et climatisation, mécanique auto, boulangerie pâtisserie, bâtiment du second œuvre, énergies renouvelables) à avoir bénéficié chacun de quarante heures de perfectionnement technologique avec 20 % de notions théoriques et 80% de pratique. Cette cérémonie de remise d’attestation de fin de formation organisée par le ministère des Affaires sociales et de la Microfinance est donc l’aboutissement normal du processus de formation enclenché quelques mois plus tôt.

A cette occasion, le préfet Alain Sourou Orounla a exprimé sa joie de prendre part à cette consécration. Pour lui, cette manifestation est la preuve que les récipiendaires ont compris la dynamique dans laquelle s’inscrit désormais le Bénin. Une dynamique qui bannit la médiocrité et promeut l’excellence et la précision : «La République tout au moins le département du Littoral est fier de compter des techniciens aguerris et bien formés. C’est la preuve que le travail abattu par le gouvernement commence à porter ses fruits dans tous les domaines ». Il a mis un terme à son propos en souhaitant de brillantes carrières aux artisans et en remerciant la ministre Véronique Tognifodé, qui à l’image du chef de l’Etat, œuvre inlassablement pour que le Bénin progresse.

La ministre a dit sa satisfaction et son admiration face à ce parterre de professionnels venus recevoir la récompense de leurs sacrifices librement consentis. Elle a tenu à resituer le contexte de ce projet dont le but est de permettre aux travailleurs les plus démunis du secteur de l’artisanat d’accéder à des formations de qualité auprès de centres professionnels spécialisés. Ceci en vue d’améliorer leur productivité grâce à des compétences professionnelles acquises en techniques de production moderne. De 2022 à 2023, 2308 artisans ont été formés dans les métiers du bâtiment second œuvre, de la mécanique auto, du froid et climatisation ; de la boulangerie pâtisserie, de la transformation agroalimentaire. De cette cohorte, 368 femmes avaient déjà reçu leurs parchemins le 1er février 2024 à Kpomassè. Cette deuxième vague, assure la ministre, est le présage de meilleurs jours à venir pour le secteur de l’artisanat car, le prochain défi à relever sera de former plus de 5000 artisans pour le compte de cette année 2024 dans une dizaine de corps de métiers avec un accent particulier sur les filières de mécanisation agricole. Elle a salué le leadership du président Patrice Talon qui œuvre à faire du Bénin un pays émergent, disposant d’infrastructures durables, d’industries de qualité avec d’acteurs efficaces et bien formés dans un écosystème artisanal structuré, formalisé et valorisé.

Par ailleurs, elle a salué l’engagement des centres de formation spécialisés qui n’ont ménagé aucun effort dans le déploiement de l’ingénierie nécessaire avec des formateurs expérimentés. Les modules de formation ont été élaborés après une analyse diagnostique des besoins en formation par des experts métiers dans une démarche participative avec les principaux bénéficiaires. Une démarche qui a connu la forte implication des conseillers Arch formation et des délégations départementales de la Chambre des métiers de l’artisanat.

Cette étape sera suivie de formations complémentaires, assure la ministre, notamment en éducation financière, en suivi évaluation pour mesurer l’impact de l’investissement et enfin par la mise en place d’un crédit Arch allant de 100 000 FCfa à 1 000 000 F Cfa pour permettre aux artisans d’acquérir de l’équipement supplémentaire ou de se mettre à leur propre compte.

Le porte-parole des récipiendaires, Boris Zannou, a remercié le gouvernement béninois à travers le ministère des Affaires sociales et de la Microfinance pour l’opportunité à eux accordée. « Cette formation a rendu notre travail plus performant et professionnel et nous permet de relever notre chiffre d’affaires. Certains de nos collègues bénéficient déjà du crédit Arch », souligne-t-il. C’était le lieu pour lui de porter la doléance commune des artisans qui est le crédit à taux réduit ou zéro.