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Gestion de la sécurité alimentaire: Faible affluence sur les marchés à bétail

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Les marchés à bétail en souffrance Les marchés à bétail en souffrance

Après la célébration de la tabaski par la communauté musulmane, la Cellule technique de suivi et d’appui à la gestion de la sécurité alimentaire (Ct-Sagsa) a noté dans son bulletin mensuel du système d’information sur les marchés à bétail (Sim - Bétail), une faible affluence sur les marchés de bétail, au cours du mois de juillet 2024.

Par   Arnaud DOUMANHOUN, le 29 août 2024 à 09h21 Durée 1 min.
#sécurité alimentaire

Une faible affluence est observée sur les marchés à bétail au mois de juillet. Selon la Cellule technique de suivi et d’appui à la gestion de la sécurité alimentaire (Ct-Sagsa), les présentations et ventes ont fléchi comparativement au mois de juin 2024, en raison notamment de la période morte qui s’observe habituellement après la célébration de la tabaski par la communauté musulmane. Les prix des différentes espèces de ruminants (bovins, ovins et caprins) ont chuté, suite à une baisse considérable de la demande. En se référant à la même période de l’année dernière, une flambée persiste sur les marchés à l’exception de ceux des bovins, note le bulletin mensuel du système d’information sur les marchés à bétail. S’agissant de la viande, les prix des bovins avec os et ovins se sont relevés au Bénin à l’instar de la situation observée sur le plan international, principalement en raison de la robustesse de la demande à l’importation et de la chute saisonnière de l’offre d’animaux de boucherie en Océanie.

Par ailleurs, les termes de l’échange ont connu une détérioration respectivement de -5 % et -27 % au détriment de l’éleveur relativement au mois dernier et à la même période de l’année passée.

Dans les détails, à l’instar des marchés des bovins et des ovins, le mois de juillet 2024 a été caractérisé par une faible animation des marchés de caprins par rapport au mois précédent. En effet, les présentations et les ventes ont fléchi respectivement de 19 % et de 20 %, en raison de la baisse d’affluence qui s’observe généralement sur les marchés à bétail après la célébration de la fête de la Tabaski. Comparativement au mois de juillet 2023, l’offre et la demande affichent des relèvements de 14 % et 19 %. Le renforcement de l’offre serait lié à la présence massive de vendeurs de bétail nigérians sur les marchés béninois, suite à la dépréciation du naïra, qui a chuté de près de 50 % en un an. Le kilogramme de la viande de bovin avec os a été vendu, en moyenne, à 1867 F Cfa en juillet 2024.

Par ailleurs, les prix de la viande d’ovin ont connu des hausses de 8 % et 13 % en comparaison respectivement au mois dernier et à la même période de l’année précédente. Ce relèvement observé relativement au mois précédent serait lié, à l’instar de la situation des bovins, à la chute saisonnière de l’offre d’animaux de boucherie.

Relativement aux termes de l’échange, au cours du mois de juillet 2024, il ressort de l’analyse des prix que l’éleveur pourrait céder un bœuf de conformation moyenne pour recevoir 10 sacs de maïs de 100 kg, contre 10,5 sacs et 13,8 sacs respectivement pour le mois précédent et le même mois de l’année précédente. Ainsi, il est observé une détérioration respectivement de -5% et -27% des termes de l’échange au détriment de l’éleveur relativement au mois dernier et à la même période de l’année passée. En glissement annuel, la hausse considérable du prix du maïs (24 %) explique la baisse enregistrée au niveau des termes de l’échange■