La Nation Bénin...
L’Autorité de régulation des Communications électroniques et de la poste (ARCEP-Bénin), a organisé hier, mercredi 4 mars, un atelier au profit des acteurs intervenant dans la gestion des fréquences au Bénin. Les échanges ont porté sur la vulgarisation et l’appropriation du Plan national de fréquences.
Informer l’ensemble des affectataires et usagers des services de télécommunications sur les dispositions du Plan national de fréquences (PNF) et faire connaître le plan réglementaire qui régit les fréquences au Bénin. Ce sont les objectifs que poursuit l’atelier de vulgarisation et d’appropriation du Plan national des fréquences, organisé hier, par l’Autorité de régulation des Communications électroniques et de la Poste (ARCEP).
Selon les responsables de ladite structure, le PNF n’est pas connu de tous les utilisateurs des fréquences radioélectriques au Bénin. De même, les décisions issues de la dernière Conférence mondiale des Radiocommunications (CMR), tenue en 2012 n’ont pas été encore prises en compte dans ce plan. C’est donc dans le souci de combler ces déficits que l’ARCEP a organisé l’atelier sur la vulgarisation et l’appropriation dudit Plan national.
L’atelier est également destiné, souligne le président de l’ARCEP, Marcellin Ilougbadé, à faire approprier non seulement le Plan national des fréquences (PNF) aux participants mais aussi à leur permettre de jeter les bases de sa révision qui interviendra après la Conférence mondiale des Radiocommunications (CMR), de cette année 2015. Il s’agira à terme d’améliorer la gestion des fréquences au niveau national tout en réduisant considérablement les brouillages préjudiciables.
A l’en croire, les fréquences radioélectriques constituent une ressource naturelle mais rare et leur plan national revêt tout un enjeu pour le Bénin. Le pays s’est d’ailleurs inscrit dans la logique de l’élaboration de son premier plan national des fréquences depuis la création de l’Autorité transitoire de régulation des Postes et Télécommunication. Cette démarche a accouché du décret n°2013-442 du 08 octobre 2013 et a consacré la naissance de la première version du plan national des fréquences. L’atelier d’hier rentre en ligne de compte des activités programmées dans le plan stratégique 2013-2015 de l’ARCEP.
Selon le président de l’ARCEP, le rôle de sa structure dans la gestion des fréquences n’est pas négligeable. Il lui revient, entre autres missions, de gérer l’entièreté du spectre des fréquences radioélectroniques au profit de l’Etat. Lesquelles sont des ressources rares utilisées pour les communications électroniques, pour la radio et la télévision. C’est l’ARCEP qui planifie en réalité, l’utilisation desdites ressources et qui en est le premier gestionnaire, a-t-il expliqué. Au titre de cette mission, il lui parait nécessaire de rassembler les acteurs qui exploitent lesdites ressources afin qu’ils puissent examiner ce document qui est un outil de planification, et d’identifier les nouveaux besoins en terme d’utilisation, afin d’opérer les réglages nécessaires.
Eclairage sur le PNF
Le Plan national des fréquences (PNF) regroupe les dispositions essentielles pour l’utilisation au Bénin des fréquences radioélectriques, ressource naturelle rare et propriété de l’Etat. Ce plan a été adopté par décret n°2013-442 du 08 octobre 2013. Il fixe pour le Bénin, le partage des bandes de fréquences attribuées aux services de radiocommunications (RR), en application de l’article 5 du Règlement des radiocommunications. Il s’agit d’un traité international dont le Bénin est signataire, qui répartit au plan mondial, les bandes de fréquences relevant du spectre radioélectrique entre les différents services de radiocommunication, et établit les principales règles pour l’utilisation des assignations de fréquences et de l’orbite des satellites, dans un souci d’accès équitable et optimisé à ces ressources. La gestion des fréquences radioélectriques fait l’objet d’un Plan national des fréquences (PNF)