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Gouvernance au Bénin: La préservation des acquis est une priorité

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Le porte-parole du gouvernement Wilfried Léandre Houngbédji Le porte-parole du gouvernement Wilfried Léandre Houngbédji

A Parakou où il était, ce mercredi 20 mars, le porte-parole du gouvernement, Wilfried Léandre Houngbédji, a échangé avec les professionnels des médias autour de différents sujets relatifs à l’actualité nationale. Il a été question des actions du gouvernement, en l’occurrence des dernières décisions prises. 

Par   Maurille GNASSOUNOU A/R Borgou-Alibori, le 21 mars 2024 à 07h23 Durée 3 min.
#Gouvernance au Bénin

Face aux professionnels des médias, ce mercredi 20 mars à Parakou, le porte-parole du gouvernement, Wilfried Léandre Houngbédji, a abordé plusieurs sujets liés à l’actualité socio politique au Bénin. Il a été, entre autres, question des garanties relatives à la préservation des acquis du régime de la Rupture.

Selon le porte-parole, jamais le Bénin n’aura connu, autant et à la fois, de chantiers de développement dans tous ses départements, depuis son accession à l’indépendance. « Si vous observez, vous constaterez que l’argent, au lieu de se retrouver dans des poches privées, va vers les chantiers qui améliorent le quotidien des populations. Ce qui allait à la corruption, va de plus en plus dans les projets de développement. Que ce soit pour l’eau potable, l’électricité, les cantines scolaires, les infrastructures…, des actes majeurs sont aujourd’hui posés », a-t-il affirmé. Il poursuit : « Au regard de tout cela, je peux vous donner une certitude. Le président Patrice Talon est candidat à la préservation des acquis de sa gouvernance qui améliorent la vie des populations, qui améliorent le devenir de notre pays. C’est à ça et à ça seul qu’il est candidat pour 2026 », a-t-il laissé entendre.

A en croire le porte-parole du gouvernement, certains concitoyens qui en 2016, n’étaient pas pro-Talon, mais qui sont des observateurs honnêtes, se préoccupent de l’après-Talon. Au regard de l’ampleur des réalisations, ils reconnaissent avoir mal jugé ou jugé avec précipitation le chef de l’Etat, parce que les résultats parlent pour lui. « Et à partir de là, un citoyen me dit : le président, il continue. Je lui ai répondu : il ne continuera pas. Il me dit, s’il ne continue pas, il faut qu’il nous aide alors à trouver un successeur qui maintienne au moins ce rythme, autrement nous aurions souffert 10 ans pour rien », relate Wilfried Houngbédji. Il relève que le chef de l’Etat, en dépit des injures et calomnies, n’a pas baissé les bras dans l’œuvre de construction du pays. « Donc, il va nous aider tous, le moment venu, à ce que la succession se passe bien pour le Bénin et afin que les réalisations s’amplifient au-delà de sa personne », confie le porte-parole du gouvernement.

Par ailleurs, il est revenu sur les mesures prises en Conseil des ministres, lundi 18 mars dernier, au profit des Aspirants au métier d’enseignant. Elles répondent, selon lui, aux engagements du gouvernement visant à améliorer leurs conditions de travail et de vie, puis à assurer une meilleure qualité de l’enseignement.

 

Au secours de l’école publique

« C’est ce gouvernement même qui a annoncé que leur reversement se ferait. De toutes les façons, l’ambition demeure. C’est une question de temps. Vous avez bien fait d’observer qu’il a pris des mesures pour améliorer leurs conditions. Mais il ne vous aura pas échappé que ces mesures ont également été prises en l’absence de toute pression, de toute revendication et de tout bras de fer. Donc, c’est l’initiative du gouvernement. C’est vrai que par le passé, il y a eu des plaidoyers de la part des Ame, de la part des partenaires sociaux notamment les responsables des centrales et confédérations syndicales », indique Wilfried Léandre Houngbédji. Il ajoute que le gouvernement est allé au-delà de cette doléance en décidant de les faire passer de 11 à 12 mois de salaires, pour compter de cette année scolaire. « Mais, personne ne lui a demandé d’améliorer leur pouvoir d’achat en leur octroyant, dès ce mois de mars, une prime de

20 000 francs Cfa au titre de ce qu’ils font et que nous considérons comme étant un engagement pour l’intérêt national. Ils volent au secours de l’école publique et permettent à nos enfants d’avoir un enseignant devant eux… », va laisser entendre le porte-parole du gouvernement.

Wilfried Léandre Houngbédji n’a pas occulté la question du nouveau code électoral récemment promulgué par le chef de l’Etat. « Si vous observez qu’il y a des tentatives de rapprochement ou même un début d’idylle entre des partis de l’Opposition qui hier se combattaient, c’est tout heureux. Cela veut dire que le code électoral a commencé à produire ses effets », fait-il remarquer.

 

Le même défi pour tous

« L’ambition du président de la République qui avait promis une réforme du système partisan et celle de la Majorité qui le soutient à l’Assemblée nationale, c’est de faire en sorte que nous ayons de grands partis d’envergure nationale au Bénin. Cela peut vous paraitre paradoxal de la part d’un dirigeant, qui plus est en Afrique, de vouloir que les partis se structurent, mais également que l’Opposition se structure pour devenir grande. Ailleurs, ce qu’on observe de la part de ceux qui sont au pouvoir, c’est de travailler à affaiblir les partis de l’Opposition», fait remarquer Wilfried Léandre Houngbédji. Il précise que le président de la République et sa Majorité ne seront pas gênés de voir que l’Opposition se structure davantage, car c’est ce qui relève la compétition dans une grande démocratie.

« Lorsque ce code postule l’avènement de grands partis en exigeant désormais 20 % des suffrages exprimés dans chacune des 24 circonscriptions, il donne une prime aux grands partis. Il me semble que l’un des partis de l’Opposition a toujours revendiqué être le plus grand parti politique au Bénin. Si on est un grand parti, on ne devrait pas avoir peur d’aller aux élections, pour permettre aux populations de conforter cette perception que l’on a de soi-même », souligne le porte-parole du gouvernement. Il rappelle que parmi les deux partis qui soutiennent le pouvoir, aucun n’a encore réussi à mobiliser

20 % au moins dans chacune des 24 circonscriptions électorales. Ce qui veut dire que les règles sont les mêmes pour tous les partis, qu’ils soient à l’Assemblée ou non. Le défi est identique pour tous. Tous doivent travailler sur le terrain pour arriver à atteindre les 20 % dans chacune des 24 circonscriptions électorales.

Par ailleurs, la répression des infractions au code de la route dont l’objectif, à travers le port du casque, reste la préservation de la vie des populations ; le projet asphaltage ; l’emploi pour les jeunes et les femmes ; puis l’acquisition des intrants et autres pour la prochaine campagne agricole ; sont entre autres questions qui ont également été abordées au cours de la rencontre du porte-parole du gouvernement avec les professionnels des médias. Wilfried Léandre Houngbédji a également réaffirmé la bonne foi du Bénin dans le cadre de l’ouverture de ses frontières avec le Niger.