La Nation Bénin...
Le
Haut-commissaire à la prévention de la corruption a été installé dans ses
fonctions, ce lundi 22 juillet. Mais avant, il a prêté serment devant le
président de la République qui a rappelé la profondeur et l’importance de sa
mission.
« Jurez-vous de bien remplir fidèlement et loyalement, en toute probité, les fonctions dont vous êtes investi, de respecter en toutes circonstances les obligations qu’elles vous imposent et de garder le secret des informations confidentielles dont vous avez connaissance ? »
«
Moi, Jacques Atchèfon Akotènou Tanwèho Migan, je le jure ». Ce dialogue entre
Edouard Ouin Ouro, secrétaire général du gouvernement et le nouveau
Haut-commissaire à la prévention de la corruption lors de la cérémonie
d’investiture de ce dernier ouvre une nouvelle ère dans la lutte contre le
phénomène de la corruption au Bénin. Désormais, le combat contre ce fléau à la
peau dure se fera beaucoup plus en amont même si les mécanismes de répression
en aval seront aussi renforcés. C’est donc une pénible mission qui est assignée
à l’ancien bâtonnier. Patrice Talon, président de la République, le lui a
encore martelé, à la suite de sa prestation de serment, ce lundi 22 juillet. «
Assumer cette fonction est beaucoup plus difficile que réprimer la corruption.
Vous imaginez combien l’attente est énorme, les instruments, la dynamique, les
outils pour prévenir la corruption et l’enrayer au plus profond. C’est une
tâche compliquée et difficile», reconnaît le chef de l’Etat, en s’adressant au
nouveau Haut-commissaire. Cette mission est assez vaste et s’étend à toutes les
institutions de la République ainsi qu’aux citoyens. Il s’agira en fait
d’inculquer la vertu aux acteurs à tous les niveaux de la société pour qu’ils
ne soient tentés par l’acte de corruption. « Je voudrais vous souhaiter une
bonne inspiration, du courage pour accompagner le Bénin entier à travers ses
institutions, à travers toutes les organisations de la République, pour que
nous réussissions à mettre en place partout les moyens efficaces contre ce
fléau qui est le plus grand mal dont souffrent la plupart des pays en
développement», a jouté le président de la République qui reste déterminé à enrayer
ce mal afin de donner plus d’élan au développement. Car sans la corruption,
tout irait bien mieux. «Nous sommes dotés des moyens de nous développer. Nous
avons la volonté. Nous ne manquons pas de compétence. Mais nos travers
constituent le frein essentiel de notre sous-développement. Parmi ces travers,
la corruption est au premier rang », conclut le chef de l’Etat.