Hommage à feu Augustin Tabé Gbian: Ode à un serviteur de la démocratie sociale

De son vivant, Augustin Tabé Gbian a été un homme de valeurs et de convictions. Il a inlassablement œuvré pour le développement de la démocratie sociale, économique, culturelle et environnementale pendant qu'il était au Conseil économique et social (Ces). Son sens du travail bien fait, la recherche de la paix et du bien-être de l'humain, sont quelques traits qui le caractérisent. Les témoignages enregistrés, samedi dernier, lors du culte d'hommage et d'action de grâce en sa mémoire, confirment tout le bien que les uns et les autres pensent de lui.

« Il a particulièrement marqué les esprits par son sens du devoir, de la mesure et son leadership extraordinaire dans la gestion des affaires du Ces. Il s'est illustré par son humilité malgré son rang, sa combativité et sa bravoure devant les plus grandes difficultés. Il est constamment tourné vers les autres quel que soit leur statut... Il savait cultiver l'amour, la paix et la joie autour de lui. Nous perdons ainsi un grand homme », regrette Radji Lassi, vice-président du Conseil économique et social du Bénin.

Les qualités de l’illustre disparu ne sont pas reconnues qu'au Bénin. En Afrique et en Occident, il est aussi admiré pour ses valeurs, ses contributions et conseils avisés. Les représentants des Conseils économiques et sociaux et institutions similaires d'Afrique et du monde, en particulier ceux du Maroc, de la Côte d'Ivoire, du Mali et de la France, y compris l'Association des Ces et institutions similaires francophones, se sont succédé au pupitre pour confier à l'assistance ce qu'ils retiennent de l'homme. L'unanimité est faite sur ses qualités de conseiller, d'assistant, de collaborateur. Feu Augustin Tabé Gbian avait un grand sens du relationnel. Il était aussi un rassembleur, retient-on. Il a œuvré pour le renforcement des liens entre les Ces d'Afrique et du monde.

Au-delà des frontières

« Je voudrais insister sur son engagement essentiel au sein de l'Union des Ces et institutions similaires. Vice-président et trésorier de l'Union, il était très actif au sein de l'organisation. Son autorité morale, sa sagesse, sa rectitude et son sens des valeurs s'imposaient naturellement à tous... », a témoigné Thierry Beaudet, président du Conseil économique, social et environnemental de France et président de l'Union des Ces francophones. «Il était un homme d'engagement qui portait des valeurs fortes au service de ses compatriotes, au plus près de leurs besoins et de leurs préoccupations. Souvenons-nous qu'il avait créé une Ong humanitaire au service des enfants en difficulté ! Souvenons-nous qu'il est profondément impliqué dans le développement de sa commune d'origine ! Souvenons-nous qu'il a été un grand défenseur de l'unité dans le respect des diversités ethniques et culturelles au Bénin ! Il aura véritablement consacré sa vie au renforcement des droits fondamentaux de ses concitoyens...», a ajouté Thierry Beaudet.

Eric Tabé Gbian, fils du défunt et porte-parole de la famille éplorée, confirme que son feu père se souciait du bien-être et du mieux-être de ses semblables et concitoyens par son écoute et sa sollicitude. « Fidèle à lui-même et à ses habitudes, il était le serviteur et le défenseur des causes communes. Notre Papa Augustin Tabé Gbian, en servant son Seigneur, a servi l'humanité à travers ses valeurs et principes que vous lui connaissez... », a-t-il témoigné, confiant qu'il est bien difficile de trouver les mots justes pour qualifier « ce grand homme de devoir et de valeur». Maintenant que Dieu, le Tout-Puissant l'a rappelé, « Laissons Papa poursuivre tranquillement et paisiblement son voyage... », a affirmé Éric Tabé Gbian. Mais il faudra encore du temps à chacun et tous pour accepter la mort brutale d'Augustin Tabé Gbian. Son fils prie afin que Dieu apaise les cœurs et que l'âme du disparu repose en paix.

Patrice Talon, grand soutien de la famille

Le chef de l'État n'a pas marchandé sa disponibilité et son appui à la famille de feu Augustin Tabé Gbian avant et après le rappel à Dieu du désormais ancien président du Ces. Ce samedi encore, le premier citoyen béninois était présent aux côtés des familles Gbian, Elegbè et alliées, pour rendre un dernier hommage à l'illustre disparu.

Pour la petite histoire, le chef de l'État a été témoin, le 15 novembre dernier à Paris, du malaise d'Augustin Tabé Gbian. C'était à l'occasion du dévoilement de l'œuvre de l'artiste Thierry Oussou. Thierry Beaudet confie d’ailleurs que ce jour-là, la joie des uns et des autres a été de courte durée. Le mercredi 24 décembre dernier, le mal que ressentait Augustin Tabé Gbian a malheureusement eu raison de lui. Il repose à sa dernière demeure depuis le samedi 30 décembre dernier où il a été inhumé à Ina.